Dans plusieurs lycées d'Île-de-France, la dotation globale de fonctionnement est en forte baisse. 1:16
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Nina Droff, édité par Laura Laplaud , modifié à
Certains lycées publics franciliens ont vu leur dotation globale de fonctionnement diminuer drastiquement. Une dotation qui sert à financer les équipements mais aussi les activités pédagogiques prévues pour les élèves. Cette décision prise par la région Île-de-France pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie n’est pas du goût des directeurs d’établissements.

Dans plusieurs lycées d'Île-de-France, la dotation globale de fonctionnement est en forte baisse. Au total, cette baisse sur le budget 2023 s'élèverait à près de 18 millions d'euros. Cette dotation sert notamment à financer les équipements mais aussi les activités pédagogiques prévues pour les élèves. Une décision prise par la région pour faire face à la hausse des coûts de l'énergie, ce qui n'est pas du goût des directeurs d'établissements.

100.000 euros en moins

100.000 euros en moins au lycée technologique de Bessières dans le 17e arrondissement de Paris, des fonds de réserve divisés par deux au lycée de Lagny-sur-Marne... Le constat est le même dans plusieurs établissements franciliens : les sommes de leurs fonds de roulement ont été drastiquement diminuées par la région.

L'établissement de Jean-François Gay, responsable du syndicat FSU en Île-de-France, a été amputé de 80.000 euros. "Ce n'est pas rien dans un fonctionnement dans un lycée. Les gestionnaires gardent des fonds de réserve, tout simplement parce qu'ils préparent des dépenses à venir, des achats pour la cantine, du matériel, l'entretien des photocopieuses...", explique-t-il. 

"Il n'y a eu aucun dialogue en amont !"

Des prélèvements qui n'ont pas été discutés avec les chefs d'établissement ni les syndicats. "On a découvert ça, il n'y a eu aucun dialogue en amont ! Il n'y a aucun dialogue avec les établissements, c'est incompréhensible ! On ne sait pas pourquoi ce sont ces établissements qui sont concernés", ajoute-t-il au micro d'Europe 1. De son côté, la région affirme que les dotations n'ont pas baissé au niveau global et que cette répartition tient mieux compte de l'état réel de la trésorerie.