Pour lutter contre les violences à l'hôpital, Martin Hirsch veut renforcer la vidéosurveillance

Martin Hirsch est patron des hôpitaux de Paris.
Martin Hirsch est patron des hôpitaux de Paris. © MARTIN BUREAU / AFP
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Europe1.fr , modifié à
"40% de caméras supplémentaires", seront installées dans les hôpitaux d'ici à trois ans, a annoncé mardi Martin Hirsch. 

Les hôpitaux veulent combattre la violence en leur sein. Dans Le Parisien, Martin Hirsch, patron des hôpitaux de Paris, présente mardi son plan de lutte contre la violence aux urgences, basé notamment sur le développement de la vidéosurveillance. 

L'incivilité, un problème "plus important" que la religion. "L'hôpital est par définition un lieu en tension et de tensions", reconnaît l'ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, mais "on ne peut tolérer que la violence s'y invite". "Depuis quelques années, il est à la mode de se focaliser sur la religion dans les hôpitaux, alors que l'incivilité y est un problème beaucoup plus important", note-t-il également. 

Et pour lutter contre ces violences, "nous passons à la vitesse supérieure sur la vidéosurveillance", annonce Martin Hirsch, qui prévoit "40% de caméras supplémentaires soit plus de 1.500 au total, installées d'ici à trois ans". 

Bientôt la vidéosurveillance intelligente. Représentant un investissement de "30 millions d'euros", la mesure concernera la plupart des établissements. Pour un hôpital comme celui de la Pitié-Salpetrière, cela représentera "80 caméras de plus", décrit encore Martin Hirsch. 

Les images récoltées seront visionnées "dans des postes de sécurité propres aux particularités de chaque établissement", ajoute-t-il, tout en annonçant une expérimentation avant l'été de la vidéosurveillance intelligente. Ces caméras, explique-t-il, seront "capables de détecter des bagarres, des colis suspects, mais aussi de repérer des chutes au sol, ou d'agir lors d'une disparition de patient, Alzheimer par exemple".