Pour les sans-abris, la baisse des températures est difficilement supportable : "tu ne peux pas dormir..."

Les sans-abris sont largement touchés par le froid qui règne en France depuis quelques jours
Les sans-abris sont largement touchés par le froid qui règne en France depuis quelques jours © JACQUES DEMARTHON / AFP
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Martin Feneau édité par M.R. , modifié à
Avec la baisse des températures dans toute la France, ce sont les sans-abris, dans les rues, qui sont les plus touchés.
REPORTAGE

Un brouillard, très épais par endroits, recouvre quasiment toute la France vendredi matin et empêche les températures de remonter. Elles sont 4 degrés en dessous des normales de saison, avec un record à -9 dans la Creuse. Des températures difficilement supportables dans la rue pour les sans-abris, auxquels les bénévoles de la Croix-Rouge viennent en aide chaque jour. 

Des maraudes pour apporter un peu d'aide. Dès que le camion blanc s'arrête jeudi soir, les bénévoles repèrent une silhouette recroquevillée sur le trottoir. "Il avait l'air seul, sous un carton. Il a l'air d'avoir froid", décrit Cécile, l'une des bénévoles qui fait des maraudes dans le 3ème arrondissement de Paris. "On va aller le voir et lui demander ce qu'il a besoin." Emmitouflée dans son anorak rouge, la bénévole s'approche du jeune homme de 25 ans qui grelotte, adossé au mur d'un magasin. "Est-ce que vous avez mangé ce soir ? Est-ce que vous voudriez quelque chose de chaud ? Soupe, café ? Est-ce que vous avez quelque chose pour vous couvrir ?"

Un froid qui empêche de dormir. Gédéon répond d'une voix timide, épuisé par deux mois dans la rue et ce froid qui l'empêche de dormir. "Moins 4, moins 5, tu ne peux pas dormir, tu ne peux même pas fermer les yeux. Avoir une couverture comme ça, dans la rue, c'est vraiment une aide qu'on ne peut même pas imaginer. Tu peux quand même avoir un peu de sommeil." Couverture mais aussi gobelet de café chaud.

Alors que les bénévoles s'éloignent, deux hommes les interpellent et leur demande de quoi se protéger du froid. Le numéro d'urgence, le 115, disent-ils n'a plus d'abris à leur proposer