Pollution : circulation alternée en région parisienne et à Lyon malgré un léger mieux attendu

Notre-Dame de Fourvière à Lyon
Notre-Dame de Fourvière à Lyon © AFP
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avec AFP , modifié à
Malgré une légère amélioration des taux de pollution, seuls les véhicules aux plaques d'immatriculation impairs à Paris, Lyon et leurs banlieues pourront circuler vendredi.

Pour la première fois en province, la circulation alternée, en vigueur depuis mardi à Paris, est mise en place vendredi à Lyon, malgré un léger mieux sur le front de la pollution. Seuls les véhicules avec une plaque d'immatriculation se terminant par un chiffre impair pourront circuler à Lyon et à Villeurbanne.

Seules les plaques impaires sont autorisées. À Paris et dans 22 communes de la petite couronne, malgré un léger mieux attendu au niveau des concentrations de polluants grâce à une météo un peu plus favorable, seuls les véhicules dont le numéro sur la plaque d'immatriculation est impair pourront circuler, ainsi que ceux qui font du covoiturage ou bénéficient d'une des nombreuses dérogations. En Ile-de-France, "a priori les tendances sont plutôt bonnes" pour le week-end, selon Airparif. 

Un appel au civisme peu entendu. Les autorités ont promis une "intensification des contrôles et des verbalisations", un appel au civisme des automobilistes n'ayant pas empêché d'importants bouchons jeudi. Selon le groupe des Radicaux de gauche du conseil régional d'Ile-de-France, le nombre d'automobilistes respectant la circulation alternée a été "divisé par deux par rapport à 2014". Pourtant, lorsque cette mesure est respectée, "c'est 20% de pollution en moins et jusqu'à 6% de baisse des taux de particules", selon le groupe écologiste de Paris.

Des transports en commun gratuits. Pour encourager les automobilistes franciliens à privilégier les transports en commun, ils seront de nouveau gratuits. La métropole de Lyon annonce également que les transports en commun, perturbés depuis plusieurs jours par une grève, seront gratuits à partir de 16h pour les festivités de la Fête des lumières, mais pas avant, pour des raisons de coût.

"Il faut que ça s'arrête". Afin de "confronter les Parisiens à la réalité" de la pollution et de ses conséquences sur la santé, la mairie de Paris a lancé une campagne en ligne sur le thème "La pollution automobile à Paris, il faut que ça s'arrête". Les particules en suspension dans l'air, générées par les effluents de la combustion du bois, des carburants et des vapeurs industrielles, pénètrent dans les voies respiratoires et le sang, et peuvent provoquent des cancers, de l'asthme, des allergies ou des maladies cardio-vasculaires.

Selon l'agence Santé publique France, plus de 48.000 décès par an pourraient être attribués aux particules fines. Ségolène Royal, discrète jusqu'ici sur le sujet, a annoncé qu'elle proposerait plusieurs mesures en faveur des transports propres au Conseil des ministres, samedi.

Des mesures de restrictions de circulation. Des mesures de restrictions de la circulation ont aussi été prises dans d'autres régions. Dans les Hauts-de-France, les vitesses maximales autorisées sont abaissées jusqu'à vendredi à 6h. En Franche-Comté, la vitesse maximale autorisée, restera réduite vendredi sur le tronçon de l'autoroute A36 traversant l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle.