Policiers pris à partie sur les Champs-Élysées : les vidéos au cœur de l'enquête

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L'un des policiers a braqué son arme sur les manifestants, sans en faire usage. © PRESSELINE / AFP
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Guillaume Biet, édité par Ophélie Gobinet , modifié à
Des motards de la police ont été violemment pris à partie par des manifestants au niveau des Champs-Élysées, samedi. Le parquet de Paris a demandé l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires avec arme en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique. 

C'est l'une des images fortes de l'acte VI de la mobilisation des "gilets jaunes", samedi à Paris. À l'angle de l'avenue Georges V et des Champs-Élysées, des motards de la police ont été violemment pris à partie par des manifestants, poussant l'un des policiers à sortir son arme, sans en faire usage. De nombreuses vidéos de la scène ont circulé sur les réseaux sociaux et seront au cœur des investigations qui vont être menées. 

Enquête pour violences volontaires avec arme en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Des violences à la suite desquelles le parquet de Paris a saisi le 1er DPJ (direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris) d'une enquête en flagrance pour violences volontaires avec arme en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique et dégradations de biens publics. Une procédure classique dans ce genre de violences envers les policiers. 

Plusieurs vidéastes, plusieurs angles et plusieurs visages d'agresseurs. L'élément central dans cette enquête : les vidéos de la scène, tournées samedi et diffusées sur les réseaux sociaux. Plusieurs vidéastes, plusieurs angles et plusieurs visages d'agresseurs qui apparaissent sur les images. Ces séquences sont analysées, décortiquées, seconde par seconde. Mais ce n'est pas le seul indice pour retrouver les auteurs des agressions : les enquêteurs vont pouvoir s'appuyer sur d'autres éléments. Les témoignages des quatre motards de la police, d'abord, mais aussi d'éventuelles images complémentaires de vidéosurveillance. Des empreintes digitales ou ADN, aussi, qui pourraient être retrouvées sur les nombreux projectiles lancés sur les policiers, ou encore des données téléphoniques, systématiquement exploitées en pareil cas. 

Jusqu'à sept ans de prison. Ce travail d'enquête va prendre du temps, pour recueillir ces indices et les recouper avant d'identifier des suspects qui encourent au maximum jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.