1:36
  • Copié
Salomé Legrand, édité par Antoine Terrel , modifié à
L'Inspection générale de la police nationale a été saisie après la publication de propos discriminatoires et diffamants diffusés sur le réseau social WhatsApp par des policiers à l'encontre d'un de leurs collègues. Selon l'avocate du plaignant, ce dernier "n'a même pas pu lire la totalité des messages", en raison de leur violence. 
INTERVIEW

Elle dénonce des propos "au-delà du supportable". Alors que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après la publication de propos discriminatoires et diffamants diffusés sur le réseau social WhatsApp par des policiers à l'encontre d'un de leurs collègues, l'avocate de ce dernier assure sur Europe 1 que son client "ne lâchera pas". 

"Il a découvert toute une litanie de messages à caractère haineux, c'est de la haine à l'état pur", explique Me Yaël Godefroy. Selon elle, ces propos étaient par ailleurs dirigés également contre "la communauté juive, les femmes, les homosexuels et les personnes de couleur". Le policier à l'origine de la plainte est "profondément choqué par ce qu’il estime être une banalisation de l'intolérance", indique-t-elle encore. 

"Ça va au-delà du supportable", explique-t-elle. "Les mots et les expressions employés sont d'une violence telle qu'ils sont insupportables. Mon client n'a même pas pu lire la totalité des messages, il m'a demandé à moi d'en prendre connaissance". 

L'auteur de la plainte "est quelqu'un qui aime son métier"

"Nous ne changerons pas la façon de penser de ces personnes-là, mais peut-être que si la justice vient sanctionner des propos absolument intolérables, quand bien même ils sont tenus dans une conversation privée, peut-être que l'on peut espérer que les pratiques changent", ajoute l'avocate. 

Me Yaël Godefroy décrit son client comme "quelqu'un qui aime son métier, qui croit aux valeurs de la république, et qui ne supporte pas que des personnes censées protéger les valeurs de la République puissent tenir ce genre de propos". Et de prévenir : "Il ne lâchera pas. C'est trop important et trop grave pour lui".