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Yanis Darras // Crédit photo : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Monseigneur Laurent Ulrich, archevêque de Paris, était l'invité d'Europe 1 matin ce mardi. Au micro de Lionel Gougelot, il est revenu sur les projets du Pape François pour la rentrée prochaine. Ce dernier veut réformer l'Eglise pour être plus en phase avec la société. "Nous, chrétiens, nous avons une espérance à apporter", juge Laurent Ulrich.

Ce mardi 15 août marque une nouvelle fête chrétienne. Parfois confondue avec l'Ascension, qui a lieu 40 jours après Pâques et marque la dernière rencontre entre Jésus et ses disciples, l'Assomption fête la montée de la Vierge Marie au ciel. Une fête relativement récente dans notre calendrier, qui n'a été fixée comme fête légale en France qu'en 1802. 

Mais le 15 août marque aussi le retour rapide de la rentrée. Un moment particulièrement attendu par l'Église cette année, alors que doit se tenir en octobre prochain un synode réformateur sur la gouvernance de l'Église. Ce dernier réunit des ecclésiastiques pour discuter de la mission de l'Église, et de son avenir.

Débat de société

"Il est tout à fait normal que l'ensemble des questions qui se posent dans la société d'aujourd'hui soient évoquées dans ce temps de synode", juge au micro d'Europe 1, Monseigneur Laurent Ulrich. Ouverture du diaconat aux femmes, intégration des personnes divorcés et des personnes LGBT au sein de l'Église... De nombreux thèmes seront abordés. 

"Il y a des changements de mentalités dans la société que nous apercevons. Alors, nous, on n'est pas fait pour dire 'tout cela est très bien'. On est fait pour dire que nous avons, nous, chrétiens, une espérance à apporter qui est que le Christ parle à la tous. Il parle à tous les Hommes et de toutes les époques", poursuit Monseigneur Laurent Ulrich. 

Vivre avec le Christ

"Et il les invite à être de vrais vivants, et non pas simplement des gens qui suivent toutes les modes". Mais, face à la potentielle réticence de certains fidèles, Mgr Ulrich prévient : "Cette discussion ne veut pas dire que l'Église, tout d'un coup, va donner des coups de barre imprévisibles, imprévus. Elle va chercher à tirer le meilleur de ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui et de continuer à annoncer une vraie espérance qui est, la vie avec le Christ."

Le synode se déroulera sur deux sessions : une première se déroulera en octobre de cette année, puis une autre en octobre 2024. "C'est pour bien se donner le temps de la réflexion, de la relecture, du débat d'une certaine façon", poursuit l'archevêque de Paris, qui insiste sur le fait que le synode "ne fonctionne pas comme un Parlement. Il n'y a pas de lobbies qui essayent de faire passer absolument une mesure. C'est un échange qui prend vraiment son temps et où le vote n'est pas acquis à la majorité, mais avec les deux tiers des voix", conclut-il.