Intempéries sud est 3:19
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Margaux Lannuzel , modifié à
"Le paysage est apocalyptique", témoigne au micro d'Europe 1 Paul Burro, maire de Belvédère, une commune de la vallée de la Vésubie, durement touchée par les crues brutales survenues vendredi soir dans le Sud-Est. "Je n'ai jamais vu ça de toute ma vie", témoigne l'édile. 
INTERVIEW

"J'ai 54 ans, je n'ai jamais vu ça de toute ma vie", souffle Paul Burro au micro d'Europe 1. "Même les pires crues centennales qu'on a eu dans les années 90, il n'y avait pas eu autant de dégâts. L'eau, il n'y a rien qui l'arrête", poursuit le maire de Belvédère, village de la vallée de la Vésubie, dans le Sud-Est, durement touchée par de brutales inondations, vendredi soir.

"'J'ai moi-même secouru des gens"

Alors que les pluies se sont calmées samedi matin, "le paysage est apocalyptique", témoigne l'édile. "Toutes les communes de la Vésubie mais aussi de la Tinée et de la Roya sont durement touchées : plus d'eau potable, plus d'électricité, les ponts emportés, les routes coupées… On est coupés du monde."

"J'ai moi-même secouru des gens qui étaient en danger imminent et qui ne voulaient pas quitter leur domicile hier soir, en bordure de la rivière. Je les ai obligés, je leur ai donné l'ordre de quitter les lieux avec moi", raconte Paul Burro, dont la commune a logé "onze personnes dont des enfants" pour la nuit. "Ce matin, dès l'aube on était avec les villageois, les volontaires, les bénévoles. On est partis avec des tronçonneuses dégager les routes pendant que les pompiers essayaient de secourir les disparus, de rechercher les gens."

Des transformateurs livrés par hélicoptère

Samedi, "Enedis a réquisitionné des hélicoptères de l'armée et va apporter des transformateurs pour qu'il y ait au moins de l'électricité dans tous les villages de la vallée" dans la soirée, assure le maire, qui déplore "des dégâts matériels et des maisons très abîmées, mais aucun bilan humain". "Je crois que les administrés ont besoin que l'état de catastrophe naturelle soit reconnu pour que les gens puissent rentrer chez eux", conclut-il.