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Alain Acco, édité par Anaïs Huet , modifié à
En portant plainte, les associations veulent mettre fin à l'impunité pour les auteurs de propos injurieux ou menaçants à l'encontre des personnes homosexuelles.

Pour lutter contre l'homophobie sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux, 213 plaintes vont être simultanément déposées jeudi, un peu partout en France.

Injures et menaces de mort. Pendant deux mois, plusieurs associations de lutte contre l'homophobie ont opéré un "testing" sur Internet, au cours duquel elles ont relevé un millier de propos odieux, insultes, injures, appels à la violence, menaces de mort… Des "torrents quotidiens de haine d'une violence inouïe", dénoncent les associations, qui estiment que la situation ne cesse de s'aggraver.

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"La justice est engorgée". Surtout, les associations de lutte contre l'homophobie considèrent que les pouvoirs publics n'en font pas assez pour enrayer le phénomène, et que les condamnations sont encore trop rares et peu dissuasives. "Aujourd'hui, la justice est engorgée, et les propos homophobes sur Internet ne sont pas leur priorité", constate Me Etienne Deshoulières, qui coordonne l'action d’une vingtaine d’avocats bénévoles pour le dépôt de ces 213 plaintes.

Pour une prise de conscience des auteurs. Au micro d'Europe 1, l'avocat explique sa démarche. "Ce que nous cherchons principalement, c'est que les personnes comprennent qu'elles commettent des délits en insultant, en proférant des menaces de mort, en appelant à la violence contre des homosexuels sur Internet. Que les gens qui, sous couvert d'anonymat, tiennent des propos de haine extrêmement violents à caractère homophobe arrêtent de les tenir en se disant qu'ils risquent d'être poursuivis et condamnés par un tribunal."