Piratage: le sport dope le "streaming" en direct, le téléchargement recule

Piratage
Ces deux dernières années, 3.370 noms de domaine liés à des diffusions non autorisées de compétitions sportives ont ainsi été bloqués par la justice © ANNETTE RIEDL / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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avec AFP
Selon un bilan de l'Arcom, le piratage de contenus en direct est en hausse en 2023, boosté par les compétitions sportives. Ces liens sont retransmis sur les réseaux sociaux et touchent un large public. Les internautes s'arment également de VPN pour visionner ces contenus illégaux. Les gendarmes des médias ont été appelé à renforcer leur système de blocage. 

Poussé par les compétitions sportives, le "streaming" illégal en direct est en légère hausse en 2023, notamment via la diffusion de liens sur les réseaux sociaux, alors que téléchargement et streaming illégaux sont globalement en net recul, selon un bilan publié mardi par l'Arcom. Entre 2021 et 2023, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) note une baisse de 26% de la fréquentation des directs illégaux, mais observe une légère hausse en 2023 "qui correspond quasi exclusivement à des retransmissions de compétitions sportives en direct."

Le gendarme des médias et du numérique explique cette hausse par l'utilisation de "réseaux privés virtuels (VPN) à des fins illicites" et le développement des services IPTV (télévisions par internet). Il précise que plus d'un internaute sur deux (57%) ayant des pratiques illicites utilise un VPN et appelle les acteurs du secteur à renforcer leurs mesures de blocage des diffusions illicites.

 

Lutter contre les retransmissions pirates 

Ces deux dernières années, 3.370 noms de domaine liés à des diffusions non autorisées de compétitions sportives ont ainsi été bloqués par la justice ou à la suite d'une notification de l'Arcom. En janvier 2023, l'Arcom avait annoncé un accord visant à lutter contre les retransmissions pirates de compétitions sportives avec les quatre grands fournisseurs d'accès internet en France et les titulaires de droits sportifs.

Depuis octobre 2022, 594 noms de domaine ont également été bloqués dans le secteur du cinéma, de l'audiovisuel, des arts graphiques et de l'édition scientifique. Globalement, l'institution observe une diminution du streaming et du téléchargement illégal des biens sportifs et culturels (notamment les films et les séries) de 27% entre 2021 et 2023, indiquant qu'environ 8,5 millions d'internautes consommaient toujours du contenu illégal l'an dernier, contre 11,7 millions en 2021.