"Pierre Joxe est très soulagé par cette décision". Alors qu'il était accusé d'agression sexuelle par la fille de l'ancien ministre Éric Besson Ariane Fornia, le juge a condamné cette dernière pour diffamation, ce mercredi. Une décision qui rétablit l'homme politique "dans son honneur" explique au micro d'Europe 1 son avocat Me Jean-Yves Dupeux.
"La plupart des éléments de son récit sont faux"
Pierre Joxe est "d'autant plus soulagé que cette décision écarte les arguments donnés par Alexandra Besson [le véritable patronyme d'Ariane Fornia, ndlr], et souligne toutes les contre-vérités écrites dans son blog lorsqu'elle raconte cette prétendue agression sexuelle qui aurait eu lieu un soir à l'opéra", se félicite l'avocat, qui enfonce le clou : "Elle se trompe sur l'opéra lui-même, sur la place qu'elle occupait, sur l'existence d'un entracte, sur le fait que son père l'ait rejoint à ce moment-là, qu'elle ait changé de place… Bref, la plupart des éléments de son récit sont faux, erronés, ce qui est souligné par le tribunal."
Ariane Fornia annonce vouloir faire appel
L'écrivaine doit verser un euro symbolique de dommages et intérêts à Pierre Joxe, ainsi que 3.000 euros au titre de frais de justice. Les juges ont également ordonné la suppression des propos litigieux et la publication d'un communiqué judiciaire sur le blog. C'était Pierre Joxe qui avait intenté le procès en diffamation contre son accusatrice.
Je viens d’apprendre que la justice me condamnait pour diffamation envers Pierre Joxe. Je suis abasourdie et choquée. J’ai décidé de demander instantanément à mon avocat de faire appel.
— Itinera Magica (@itinera_magica) January 22, 2020
En 2017, peu après le début de la vague #Metoo, Ariana Fornia avait raconté dans un long billet de blog une soirée de mars 2010 durant laquelle elle aurait été agressée sexuellement par Pierre Joxe à l'Opéra Bastille. Après la décision du juge, elle a rapidement tweeté, se disant "abasourdie et choquée", et livre son intention de faire appel. De son côté, Me Jean-Marc Fédida, l'avocat d'Ariane Fornia, a fustigé un "procès du récit de la victime".