Pic de froid : action du DAL à l'Hôtel-Dieu pour réclamer l'hébergement de sans-abri

Plusieurs dizaines de sans-abri et des militants de l'association Droit au logement (DAL) ont investi une aile désaffectée de l'hôpital parisien, samedi après-midi.
Plusieurs dizaines de sans-abri et des militants de l'association Droit au logement (DAL) ont investi une aile désaffectée de l'hôpital parisien, samedi après-midi. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP
Plusieurs dizaines de sans-abri et des militants de l'association Droit au logement (DAL) ont investi une aile désaffectée de l'hôpital parisien, samedi après-midi, alors que cet hiver s'annonce comme l'un des pires pour les sans-abris. 

"Un toit, c'est un droit": plusieurs dizaines de sans-abri et des militants de l'association Droit au logement (DAL) ont investi samedi après-midi une aile désaffectée de l'Hôtel-Dieu, dans le centre de Paris, en plein pic de froid glacial.

200 personnes présentes. Deux cents personnes selon le DAL, dont une trentaine de sans-abri et une fanfare, ont investi l'aile de diabétologie Saint-Roch de l'hôpital sur l'île de la Cité. "Y en a marre des souris et des cafards (...), y en a marre de vos promesses", ont crié les manifestants.

Un reporter d'Europe 1 était sur place, samedi après-midi. 

 

Dans cette ailée désaffectée "il y a encore des lits, l'électricité, il suffit de tourner les boutons, pour mettre le chauffage, de façon à pouvoir accueillir les sans-abri", qui sont "dans la rue par milliers et pour la moitié d'entre eux refusés au 115 (numéro d'urgence destiné aux SDF, NDLR) puisqu'il n'y a pas de place", a déclaré à la presse le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud. L'abbé Pierre, dont on va commémorer les dix ans de la mort, "doit se retourner dans sa tombe", a-t-il lancé.

Des milliers de mètres carrés vacants. Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de paris (AP-HP) et ancien président bénévole d'Emmaüs, "devrait se prononcer pour que ces centaines de milliers de mètres carrés vacants et chauffés sur Paris et la banlieue soient mis à disposition des sans-abri", a-t-il réclamé, appelant la ministre de la Santé Marisol Touraine à faire de même dans toute la France.

Parmi les sans-abri présents, Zeggai, 46 ans, est en centre d'hébergement jusqu'en mars, après avoir dû laisser son logement à son ex-femme après leur divorce. "Je ne sais pas où je vais aller après", a expliqué cet ancien du bâtiment, victime d'un accident du travail.

Pic de froid. La France connaît depuis vendredi, sur une large moitié nord, un pic de froid glacial. Les associations s'alarment d'un des pires hivers pour les sans-abri, mais le gouvernement met en avant les moyens mobilisés pour l'hébergement.