Perpignan : une mère lesbienne empêchée d'accompagner son fils aux urgences

La mère d'un enfant né par PMA n'a pas pu l'accompagner pour un examen aux urgences.
La mère d'un enfant né par PMA n'a pas pu l'accompagner pour un examen aux urgences. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
La mère d'un garçon de trois ans, en couple avec une femme, n'a pas pu accompagner son fils dans la salle d'examen des urgences de l'hôpital de Perpignan dimanche au titre que seule "la vraie mère" a été autorisée à entrer. 

Céline*, 52 ans, s'est vue refuser l'accès à la salle d'examen dans laquelle se trouvait son fils de 3 ans né par PMA aux urgences pédiatriques de l'hôpital de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, dimanche. L'infirmière a déclaré que seule "la vraie mère", soit la mère biologique, pouvait accompagner l'enfant, a rapporté L'Indépendant jeudi. Les deux mères en couple depuis six ans ont déposé une main courante. 

Une arrivée classique aux urgences. Dimanche matin, Céline et Isabelle* ont accompagné leur fils de trois ans aux urgences de l'hôpital de Perpignan en raison d'une inflammation. Les deux femmes ont pu présenter une décision du juge des affaires familiales leur confiant à toutes deux l'autorité parentale sur leur fils né par PMA en Espagne. 

Seule "la vraie mère" autorisée à entrer. Si le premier examen s'est déroulé sans problèmes, pour le second, l'infirmière a invité uniquement "la vraie mère" de l'enfant à l'accompagner dans la salle de soins pour voir le médecin. Seule la compagne de Céline, qui a porté leur fils, est donc autorisée à entrer dans la pièce. Selon le témoignage de la quinquagénaire recueilli par Le Parisien, le jeune garçon aurait réclamé sa maman absente. "Depuis, il me colle aux basques, me demande si je l’aime", a-t-elle assuré.

Une main courante et un courrier envoyé à l'hôpital. Les deux femmes ont déposé une main courante et envoyé un courrier à la direction de l'hôpital pour demander l'ouverture d'une enquête interne. L'avocate du couple a assuré au Parisien son intention de saisir le tribunal administratif d'un recours pour "faute". 

*Les prénoms ont été modifiés.