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Sandrine Prioul / Crédits photo : SANDRA FASTRE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La pénurie de main d'œuvre, notamment dans l'artisanat, amène certains patrons à redoubler d'idées pour recruter. Dans la Manche, à Saint-Hilaire du Harcouët, petite commune rurale de 6.000 habitants, Nicolas Desseroir vient d'embaucher son propre père.

C'est une illustration criante du manque de main d'œuvre dans certains secteurs. Les artisans sont touchés par la pénurie de salariés, exactement comme dans l'hôtellerie, la restauration ou le nettoyage. Pour s'en sortir, ils doivent parfois recruter leurs parents parce qu'ils ne reçoivent aucune candidature. 

Aucune candidature depuis quatre mois

Dans cette entreprise, au départ, il y a Nicolas Desseroir, l'artisan plombier-électricien-chauffagiste qui manque cruellement de main d'œuvre. Et puis arrive une nouvelle recrue de 74 ans : son papa. Autrefois chauffeur poids lourd, il est devenu magasinier pour permettre à son fils de se libérer du temps et d'honorer ses chantiers. "Dans l'atelier de Nicolas, on stocke tout ce qui est plomberie, électricité et c'est mon boulot. Ranger le matériel qui arrive, livrer des pompes à chaleur, c'est mon travail", explique-t-il.

"À 74 ans, il aime travailler, autant continuer", rigole Nicolas. "Pour moi, c'est du temps important. Ça fait déjà trois, quatre mois qu'on a lancé sur les réseaux sociaux, qui sont quand même très regardés par chez nous, des annonces et on n'a pas un seul retour. Quand on en parle avec nos collègues artisans, on voit bien qu'on a tous le même problème", constate-t-il. Des pénuries qui freinent la dynamique de l'entreprise. Ce patron souligne, perplexe, que pourtant il paye bien et va jusqu'à emmener ses salariés aux sports d'hiver.