Paris : rassemblement pour un "Benallapéro" place de la Contrescarpe

200 personnes étaient réunies place de la Contrescarpe mardi soir;
200 personnes étaient réunies place de la Contrescarpe mardi soir; © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP
Après une journée de mobilisation contre la politique d'Emmanuel Macron, quelque 200 personnes se sont rassemblées place de la Contrescarpe à Paris, contre "les violences policières". 

Environ 200 personnes se sont rassemblées mardi soir place de la Contrescarpe à Paris pour un "Benallapéro", en référence à la présence le 1er mai de l'ex-collaborateur de l'Élysée, après la journée de manifestation contre la politique sociale du gouvernement. L'appel à ce rassemblement lancé par des collectifs "anticapitalistes" faisait référence à l'apéritif organisé par des militants le soir du défilé du 1er mai, lors duquel l'ex-collaborateur de l'Élysée Alexandre Benalla avait rudoyé un couple sur cette même place de la Contrescarpe.

Manifestation sauvage. Peu après 19h, les participants se sont dispersés en manifestation sauvage à travers le Quartier latin, aux cris de "Paris, Paris, soulève-toi !" ou "Anti, anti, anticapitaliste", renversant des poubelles ou empoignant des morceaux d’échafaudage qu'ils ont déplacés pour barrer la route. Au moins un homme a été interpellé, a constaté un journaliste de l'AFP. Fatima, 60 ans, qui travaille dans la restauration, est venue dénoncer "les violences policières lors des manifestations" : "Ce rassemblement est la suite de ce qui est arrivé à la Contrescarpe le 1er mai. L'affaire Benalla symbolise la violence politique et l'organisation en milices du gouvernement". Pour elle, "la précarisation gagne du terrain. Il faut s'attendre à une explosion sociale si on continue comme ça".

 

"Contre les politiques d'austérité". "On est venus pour dépasser le cadre simple de la manifestation traditionnelle, et pour fédérer les oppositions de toute sorte contre les politiques d'austérité", a pour sa part commenté Paul, étudiant de 23 ans. Plusieurs dizaines de manifestants ont voulu se rendre à "la Nouvelle Librairie", un établissement réputé d'extrême droite récemment ouvert dans le quartier. Ils ont alors été arrêtés par des CRS venus en nombre autour de la librairie. Mardi après-midi, plusieurs dizaines de milliers de lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté en France, pour la première fois depuis la rentrée, pour réclamer à Emmanuel Macron une politique "plus sociale".