Paris : près de 500 migrants évacués d'un campement insalubre

Un campement de migrants a été évacué à Paris (Archives).
Un campement de migrants a été évacué à Paris (Archives). © MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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Environ 500 migrants ont été mis à l'abri mardi matin et transférés en partie en régions après l'évacuation de leur campement parisien. Dans ces "sas" régionaux, les personnes pourront bénéficier "d'une évaluation de leur situation administrative, ainsi que d'un accompagnement social et sanitaire", ont souligné les autorités.

Près de 500 migrants, essentiellement des Afghans, ont été mis à l'abri mardi matin et transférés en partie en régions après l'évacuation de leur campement informel et insalubre sous le métro aérien parisien, ont indiqué les autorités et des ONG. Sur les 488 personnes évacuées "avec le concours opérationnel de la préfecture de police", près d'une sur cinq, 93, ont été "prises en charge et orientées vers des structures d'accueil temporaires en régions", ont indiqué dans un communiqué commun la préfecture de la région Ile-de-France et la préfecture de police de Paris.

Dans ces "sas" régionaux mis en place cette année dans l'objectif de désengorger les structures d'accueil en région parisienne, les personnes pourront bénéficier "d'une évaluation de leur situation administrative, ainsi que d'un accompagnement social et sanitaire", ont souligné les autorités.

20 personnes ont fait le choix de rester

Ces sans-abri originaires d'Afghanistan et de la Corne de l'Afrique (notamment du Soudan et de l'Érythrée) ont été envoyés à bord d'autocars vers Marseille et Bordeaux, a précisé à l'AFP Paul Alauzy, responsable des maraudes pour Médecins du monde, présent lors de l'opération. Ils vivaient dans des "conditions indignes et extrêmement dégradées" dans ce campement informel constitué "de matelas, de couvertures, souvent sans tentes", situé sous la station de métro aérien Stalingrad, dans le nord-est de Paris, a poursuivi le responsable de l'ONG qui intervenait régulièrement sur place.

D'autres (20 personnes selon les préfectures) ont fait "le choix de rester" après avoir déjà bénéficié de ce genre d'opération "puis avoir été remises à la rue", a insisté Paul Alauzy. "Combien retourneront à la rue dès ce soir ou dès les prochains jours ?", s'est également interrogé le collectif Accès au droit, qui regroupe plusieurs associations intervenant auprès des exilés à la rue.

Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le collectif a publié une photo sur laquelle on voit des hommes, sacs sur le dos, faire la queue sous le métro aérien, encadrés par les forces de l'ordre pour monter à bord de d'autocars. Il s'agit de la 25e opération de ce type en 2023, selon les autorités, pour 4.301 personnes prises en charge.