Paris : des milliers de motards manifestent contre le contrôle technique obligatoire

Moto - Paris
10.000 motards en colère ont pétaradé à Paris. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP / Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Afin d'appeler au boycott du contrôle technique obligatoire pour les motos, scooters et autres quads qui entre en vigueur lundi en France, des milliers de motards en colère, 10.000 selon les organisateurs, ont défilé à Paris ce samedi. Dans l'ouest de la capitale, de l'Arc de Triomphe à la porte Dauphine, toute l'avenue Foch était remplie de motards en début d'après-midi.

Des milliers de motards en colère, 10.000 selon les organisateurs, ont pétaradé à Paris samedi après-midi en appelant au boycott du contrôle technique obligatoire pour les motos, scooters et autres quads qui entre en vigueur lundi en France. Dans l'ouest de Paris, de l'Arc de Triomphe à la porte Dauphine, toute l'avenue Foch était remplie de motards en début d'après-midi, venus de toute l'Ile de France et de régions voisines, qui se sont rassemblés avant de s'élancer vers 15H45 dans une traversée de Paris vrombissante vers l'est de la capitale, a constaté l'AFP.

"Du racket pur et simple"

"Nous sommes au moins 10.000" a indiqué Jean-Marc Belotti, coordonnateur de la Fédération française des Motards en colère pour Paris et l'Ile de France juste avant le démarrage du cortège. "C'est du racket pur et simple" dit Isabelle Lebret, membre de la FFMC, en faisant valoir que plusieurs autres pays européens n'ont pas adopté le contrôle technique pour les deux-roues, "comme l'Irlande, les Pays-bas et le Danemark". Les manifestants appellent au "boycott total" du nouveau contrôle technique, a insisté Jean-Marc Belotti.

"Nous payons déjà pour les révisions de nos motos tous les ans car nous savons que nous sommes vulnérables et que nous regardons les problèmes de sécurité. Pour quelle raison faudrait-il le refaire et repayer, d'autant que les centres de contrôle technique ne sont responsables de rien en cas d'accident ?", s'est interrogé Luc, un manifestant à moto qui a requis l'anonymat, cadre administratif habitant les Ulys, qui fait tous les jours le trajet vers la capitale. Eric de Caumond, avocat en droit routier et membre de la FMMC depuis plusieurs décennies, a indiqué aux manifestants qu'ils ne risquaient rien à boycotter ce contrôle technique. "Ca s'appelle de la désobéissance civique" a dit Jean-Marc Belotti.