Opération franco-suisse : huit hommes inculpés en France par un juge antiterroriste

Des policiers du Raid ont participé à l'arrestation des dix suspects.
Des policiers du Raid ont participé à l'arrestation des dix suspects. © Valery HACHE / AFP
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avec le service Police-Justice d'Europe 1 et AFP , modifié à
Suite aux arrestations survenus en début de semaine, sept personnes ont été placées samedi en détention provisoire. 

Suite au coup de filet qui a eu lieu en début de semaine en France et en Suisse et qui avait donné lieu à dix arrestations, huit hommes ont été mis en examen par un juge antiterroriste, a appris Europe 1 samedi. Sept d'entre eux ont été placés en détention provisoire et un sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.

Mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Interpellés mardi à l'occasion d'une opération menée en région parisienne, dans les Bouches-du-Rhône, dans les Alpes de Haute Provence ainsi qu'en Suisse, ces huit hommes ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Un "prétendu imam". Au total, dix personnes, âgées de 18 à 65 ans, avaient été arrêtées mardi lors d'une opération antiterroriste franco-suisse, dont neuf en France. L'une d'elles a été remise en liberté. La dixième, une Colombienne de 23 ans interpellée en Suisse, a été placée en détention provisoire pour trois mois, à la demande du ministère public du pays. Parmi les personnes arrêtées figurent un Suisse de 27 ans, décrit par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, comme un "prétendu imam" qui aurait endoctriné les autres, un ancien militaire de 65 ans converti à l'islam et deux frères suivis pour radicalisation.

"Des propos extrêmement violents". Il s'agissait "d'un groupe d'individus qui correspondent sur des réseaux sécurisés (...) et qui tenaient des propos extrêmement violents", a indiqué vendredi sur Franceinfo le procureur de Paris, François Molins, évoquant "un passage à l'acte dans les mois (à venir) en France avec des cibles, par contre, qui étaient plutôt indéterminées". Selon une source judiciaire, certains se disent "explicitement partisans" de l'organisation Etat islamique (EI). D'après les premiers éléments de l'enquête, aucune arme n'a été retrouvée au cours des perquisitions en France, dans le Sud-Est et en région parisienne, mais du matériel informatique a été saisi.