Le complotiste Rémi Daillet voulait s'emparer du palais de l'Élysée. 1:22
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Thibaud Hue, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Depuis la Malaisie, le complotiste Rémy Daillet a monté un projet de coup d'État, baptisé "Opération Azur", pour tenter de renverser le gouvernement français et s'emparer du palais de l'Élysée. Mis en examen vendredi dernier, l'ex-cadre du MoDem prévoyait de frapper fort.

Un projet tentaculaire qui ne verra jamais le jour. Rémy Daillet, figure du complotisme et ex-cadre du MoDem, a monté depuis la Malaisie un projet de coup d'État, baptisé "Opération Azur", pour tenter de renverser le gouvernement français et s'emparer du palais de l'Élysée. Selon des sources porches du renseignement, l'homme de 55 ans voulait instaurer un nouveau pouvoir par le peuple. Pour mener cette opération, le complotiste s'était entouré d'un large réseau avec 300 partisans répartis sous le commandement de chefs de région.

D'autres lieux de pouvoir visés

D'après les informations d'Europe 1, dans ce large réseau, on retrouve beaucoup de policiers et de gendarmes qui ne sont plus d'active, mais aussi des militaires. Parmi eux, un ancien lieutenant-colonel de l'armée de terre, décoré de la Légion d'honneur. Le jour-J, Rémy Daillet prévoyait de réunir ses troupes à Paris avec des boucliers et des bombes artisanales. Devant l'Élysée, certains avaient pour mission d'occuper les forces de l'ordre afin de laisser le champ libre aux attaquants des bâtiments. 

En plus du palais présidentiel, d'autres lieux de pouvoir étaient visés : l'Assemblée nationale, le Sénat, le ministère des Armées. Au même moment, des militants auraient pris d'assaut une chaîne de télévision ou une radio pour diffuser leur propagande. Impliqué dans l'enlèvement de la petite Mia en avril dernier, Rémy Daillet a été mis en examen vendredi pour terrorisme, tout comme onze autres personnes pour l'heure dans ce dossier.