"On veut entrer dans le dialogue avec les 'gilets jaunes'", assure la porte-parole des "foulards rouges"

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Anaïs Huet , modifié à
Corinne Chabert, porte-parole des "foulards rouges", soutient chez Wendy Bouchard son envie de discuter avec les "gilets jaunes" sur des revendications justes et constructives.
LE TOUR DE LA QUESTION

Face aux violences qui ont émaillé la crise des "gilets jaunes", ils veulent "défendre la démocratie et les institutions". Dimanche, quelque 10.000 "foulards rouges" ont défilé à Paris. Chez Wendy Bouchard sur Europe 1 lundi matin, Corinne Chabert, porte-parole du mouvement, a appelé les "gilets jaunes" à s'inscrire dans le débat démocratique et de cesser les manifestations violentes.

"On veut entrer dans le dialogue avec les 'gilets jaunes'", assure la porte-parole des "foulards rouges"

"Employez la bonne méthode pour vous faire entendre". "On n'empêche personne de revendiquer. Je ne vois pas pourquoi on irait contrer ces mouvements. C'est la forme qui a été employée qui nous dérange", tient à préciser Corinne Chabert. "Cette France qu'on n'a pas entendu depuis deux mois leur dit : 'c'est bon, on voudrait recommencer à travailler tranquillement, vivre dans une France apaisée. Employez la bonne méthode pour vous faire entendre'", exhorte-t-elle. "Les 'gilets jaunes' ont des revendications, ils vont les amener sur la table. Il n'y a plus besoin de mettre le pays à feu et à sang. Que chacun exprime ses revendications démocratiquement", encourage-t-elle encore.

>> De 9h à 11h, c'est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l'émission

"Nous n'avons plus le temps d'attendre". Corinne Chabert évoque ainsi le "grand débat national", qui a commencé le 15 janvier et qui - le gouvernement l'espère - ramènera les "gilets jaunes" au dialogue. Mais pour Olivier Bruno, figure du mouvement en Normandie, ce processus n'est qu'un "enfumage". Comme lui, Laetitia Dewalle, porte-parole des "gilets jaunes" du Val-d'Oise, fustige la réponse trop tardive et insatisfaisante du gouvernement. "Nous n'avons plus le temps d'attendre", peste-t-elle sur Europe 1, en évoquant les trois mois nécessaires pour un premier bilan des propositions mises en lumière lors de ce "grand débat". 

Ensemble sur "les revendications qui sont justes". De son côté, la porte-parole des "foulards rouges" persiste et signe : rien ne bon ne sortira d'un dialogue "entre 'gilets jaunes'" uniquement. "Il faut qu'ils ouvrent le dialogue à l'ensemble des citoyens. Parce que ce n'est pas en dialoguant entre eux qu'ils vont réussir à faire changer les choses. Il faut qu'ils convainquent l'opinion publique de se rallier à eux sur les revendications qui sont justes, et nous c'est ce qu'on demande. On veut entrer dans le dialogue avec eux pour trouver des solutions justes et dans des conditions démocratiques."