Publicité
Publicité

«On ne peut plus fonctionner comme ça» : près de 150 migrants, dont des mineurs, expulsés d'un gymnase de Villeurbanne

Jean-Luc Boujon, édité par Marina Sgard // Crédit photo : Cédric Van Styvendael . 1 min
L'envahissement des lieux s'est produit alors que des activités de gymnastique et de badminton étaient en cours.
L'envahissement des lieux s'est produit alors que des activités de gymnastique et de badminton étaient en cours. © Cédric Van Styvendael

Deux heures après leur arrivée au gymnase de Villeurbanne, la mairie a demandé l'expulsion de 150 migrants mardi 5 novembre dernier. L'envahissement des lieux s'est produit alors que des activités de gymnastique et de badminton étaient en cours, ce qui ne plaît pas au maire de la ville Cédric Van Styvendael. 

Une évacuation jugée indigne par le Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse. Alors qu'ils venaient de s'installer dans le gymnase de Villeurbanne sans aucune autorisation, 150 migrants ont été évacués par les forces de police. À l'origine de l'incursion, le Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse dénonce l'expulsion.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"On ne peut plus fonctionner comme ça"

L'envahissement des lieux s'est produit alors que des activités de gymnastique et de badminton étaient en cours. Une méthode qui ne semble pas avoir plu au maire de Villeurbanne. "Ils ont pris le droit de rentrer et de s'installer et je considère qu'aujourd'hui on ne peut plus fonctionner comme ça sur la question de l'hébergement d'urgence. Nous avons créé 600 places d'hébergement d'urgence pour qu'on soit sérieux sur ces questions-là. Ce n'est pas avec ces méthodes qu'on va faire évoluer la situation des personnes à la rue", le maire Cédric Van Styvendael exprime son mécontentement.

Les "coups de pressions" ne passent plus

Le maire de Villeurbanne s’en remet à l'Etat pour savoir qui doit accueillir ces jeunes migrants qui dorment à la rue depuis six mois sous des tentes à Lyon alors que ces personnes comptent des mineurs. "Il y a une forme d'instrumentalisation des personnes qui sont à la rue dans cette manière de faire. Tout le monde sait que ma porte est ouverte pour trouver des solutions sur le long terme, mais pas pour répondre à des coups de pression permanents qui n'aident personne" exprime-t-il en s’adressant aux associations. Même si le maire a haussé le ton aujourd'hui, aucune plainte ne sera toutefois déposée contre les associations par le maire de Villeurbanne.