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Gauthier Delomez (propos recueillis par Geoffrey Branger) / Crédits photo : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
En France, un cambriolage se produit en moyenne toutes les 90 secondes, selon l'étude d'une entreprise spécialisée dans la sécurisation du domicile. Au micro d'Europe 1, une victime de home-jacking raconte son expérience "traumatisante", et ses conséquences psychologiques au long terme.

Un cambriolage peut marquer les victimes à vie. C'est le cas d'Antoine, qui a vécu un home-jacking en 2022 à Montpellier. Au micro d'Europe 1, il revient en détail sur cette expérience "traumatisante", dans laquelle il s'est retrouvé face à face avec les agresseurs. "J'étais dans la douche. Et en sortant, je suis tombé nez à nez avec un des deux cambrioleurs. Il a couru vers moi, il m'a poussé", commence-t-il.

"Ils ont attrapé mon téléphone, ils m'ont pris ma montre, mes clés de voiture, mon ordinateur portable, ma carte bleue, en me menaçant, en m'étranglant", raconte-t-il, évoquant un acte préparé. "Ils avaient deux tasers, un pied-de-biche, donc c'est pour cela que c'était très difficile pour moi d'intervenir. Ça a duré 15 minutes au bas mot", se souvient Antoine.

"Je ne pouvais pas dormir à l'endroit où ça s'était passé"

Cet ex-Montpelliérain a aussi souffert de cet épisode les heures et les jours qui ont suivi. "C'est très traumatisant. Avant ça, je n'avais pas de problème. C'est vrai que c'est très difficile parce qu'on le ressent presque comme un viol. C'est vraiment ton intimité qui est atteinte. J'ai eu peur pendant longtemps. Dès que j'entendais le moindre bruit au niveau de la porte d'entrée, j'étais en stress", confie Antoine, qui a donc décidé ensuite de s'installer ailleurs.

"Après l'incident, je n'ai pas pu continuer à travailler dans cette ville. Je suis parti, je ne pouvais pas dormir à l'endroit où ça s'était passé, c'était impossible. J'ai pris mes affaires et je suis parti le soir-même", relate-t-il. Aujourd'hui, Antoine parvient à tourner la page. "Là, ça va quand même globalement mieux. J'ai moins de pression, mais on va dire que je fais un peu plus attention à bien fermer mes portes, mes fenêtres, et à ne rien laisser ouvert", appuie-t-il.

À l'époque des faits, le Montpelliérain avait été pris en charge par la police une fois le home-jacking terminé. Il a porté plainte, mais n’a jamais eu de nouvelles derrière. En moyenne selon une étude de Verisure, entreprise spécialisée dans la sécurisation du domicile, un cambriolage se déroule toutes les 90 secondes en France.