Le mémorial d'AZF va accueillir les commémorations des 20 ans de la catastrophe. 1:28
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Benjamin Peter, édité par Gauthier Delomez
La ville de Toulouse commémore mardi les 20 ans de la catastrophe d'AZF. L'explosion de l'usine avait coûté la vie à 31 personnes et fait près de 2.500 blessés. Certaines victimes présentent encore des séquelles physiques. C'est le cas de Pauline Miranda qui s'est confiée au micro d'Europe 1.

L'hommage de la Ville rose aux victimes de la catastrophe d'AZF. Il y a 20 ans, l'explosion de l'usine au cœur du pôle chimique de Toulouse faisait 31 morts et près de 2.500 blessés. Une commémoration est prévue à 10h17 sur l'ancien site de l'usine en périphérie de la ville. Parmi les victimes, certaines gardent encore des séquelles. Europe 1 a rencontré Pauline Miranda, l'une de ces personnes touchées physiquement par l'explosion. La Toulousaine se souvient très précisément de ce 21 septembre 2001 : "Quand j'ai vu le champignon, je l'ai dit tout haut dans ma voiture : 'AZF a pété'. Ça ne pouvait être que ça", raconte-t-elle.

"On était en temps de guerre"

Pauline Miranda conduisait quand elle a entendu l'explosion. Elle explique que sa voiture s'est soulevée et que des débris volaient partout. En rentrant chez elle, la Toulousaine raconte n'avoir croisé que des personnes ensanglantées. Elle se rappelle également des trous béants à la place des fenêtres. Pauline Miranda avoue être "une miraculée" puisque la Toulousaine avait nettoyé les vitres de sa maison quelques minutes avant l'explosion.

"On était en temps de guerre. Pendant trois jours avec mon mari, on a essayé d'enlever dans le béton avec des tournevis des morceaux de 50 cm de verre qui étaient projetés sur les murs", explique-t-elle. Plus que des dégâts matériels, la catastrophe lui a laissé des séquelles. Pauline Miranda a perdu 80% de ses capacités auditives et souffre d'acouphènes.

Des séquelles physiques et psychologiques

La Toulousaine ne peut pas oublier ce qu'il s'est passé ce jour-là. "Depuis 20 ans, tous les matins quand je mets mon petit appareil dans mon oreille, c'est un bout d'AZF", confie la Toulousaine, avant de poursuivre : "Tous les jours, je vis avec AZF et jusqu'à ce que je ferme les yeux, à mon dernier jour, à ma dernière heure, j'aurai AZF avec moi".

Pauline Miranda s'occupe désormais des victimes avec l'association des sinistrés du 21 septembre, dont elle est la présidente. Certains d'entre eux découvrent encore, 20 ans après la catastrophe, des séquelles physiques et psychologiques.