Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 1:51
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Laetitia Drevet , modifié à
Invitée mercredi d'Europe 1, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, a notamment confirmé l'augmentation de la rémunération des jeunes chercheurs, à l'horizon 2021. Leurs salaires devraient à l'avenir être au moins égal à deux Smics, contre 1,4 aujourd'hui.
INTERVIEW

Des moyens supplémentaires pour éviter la "fuite des cerveaux". Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a confirmé mercredi sur Europe 1 une mesure annoncée lors de ses vœux de début d'année, portant sur la rémunération des jeunes chercheurs. Ils seront désormais recrutés à un salaire d'au moins deux Smics, contre environ 1,4 aujourd'hui. "On a laissé se paupériser les métiers de la recherche", a regretté la ministre, qualifiant l'augmentation des salaires de "mesure emblématique". 26 millions d'euros doivent être débloqués pour permettre sa mise oeuvre.

"La recherche, c'est ce qui prépare notre avenir"

"Le gouvernement souhaite investir massivement dans la recherche, car c'est ce qui prépare notre avenir", a martelé Frédérique Vidal. De plus en plus de jeunes chercheurs français quittent aujourd'hui la France, découragés par le bas niveau de rémunération. Ils sont nombreux à commencer leur carrière en Suisse ou en Allemagne, où les salaires sont bien plus élevés, et la profession souvent mieux considérée. Les annonces de la ministre visent donc en partie à retenir les jeunes cerveaux, voire à en faire venir d'autres pays.

Au-delà de la question des jeunes chercheurs, Frédérique Vidal a également promis "une revalorisation d'ensemble" pour "apporter des réponses durables à la question de l'attractivité des métiers et des carrières de la recherche comme de l'enseignement supérieur". Elle a promis de consacrer 92 millions d'euros à cette "revalorisation indemnitaire".

L'autre annonce budgétaire concerne cette fois les facultés de médecine en particulier. Les universités sont en pleine course contre la montre pour être prêtes dès septembre à lancer la nouvelle version des études de santé. 16 millions d'euros ont déjà été octroyés aux facs pour s'adapter, insuffisant pour les doyens. "Nous allons mettre 9 millions d'euros supplémentaires à disposition", a assuré la ministre, saluant le travail "remarquable" déjà effectué par les universités.