Nucléaire : redémarrage du réacteur n°2 de Fessenheim, arrêté depuis 2016

Les deux réacteurs devraient fermer à la fin de l'année.
Les deux réacteurs devraient fermer à la fin de l'année. © SEBASTIEN BOZON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les deux réacteurs de la centrale alsacienne doivent cependant fermer à la fin de l'année 2018 après la mise en route de l'EPR de Flamanville. 

Le réacteur numéro 2 de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), qui était arrêté depuis juin 2016, a redémarré lundi à la mi-journée, selon les données publiées sur le site du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE. Un redémarrage confirmé par EDF. 

Fermeture fin 2018. Fessenheim 2 devrait toutefois reprendre du service pour une durée limitée : les deux réacteurs de la centrale doivent normalement fermer à la fin de l'année, lorsque le combustible sera chargé dans le nouvel EPR de Flamanville.

Le réacteur devrait retrouver sa pleine puissance de 880 mégawatts (MW) dans les prochains jours, selon le site de RTE. La remise en service de ce réacteur était initialement prévue à partir du printemps 2017, mais elle a été reportée à plusieurs reprises.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné son feu vert. "Cette levée de suspension était la dernière condition permettant de procéder au redémarrage du réacteur n°2", a rappelé EDF dans une note. Fessenheim 2 avait été stoppé en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur, décelée à la suite d'un audit mené à la forge Areva au Creusot (Saône-et-Loire), où des irrégularités ont été constatées dans des dossiers de suivi de fabrication de grands composants nucléaires.

Située tout près de la frontière avec la Suisse et l'Allemagne, Fessenheim, la pluis ancienne centrale française, a été mise en service en 1977. Elle comporte deux réacteurs à eau pressurisée d'une puissance de près de 900 MW chacun qui produisent l'équivalent de 65% de l'électricité consommée en Alsace. Depuis de nombreuses années, les écologistes français, allemands et suisses dénoncent sa vétusté. L'installation est construite sur une zone sismique et en contrebas du Rhin.