Nucléaire : niveau de sûreté "satisfaisant" mais des défis à relever, selon l'ASN

L'Autorité de sûreté nucléaire a jugé mardi "satisfaisant" le niveau de sûreté en France l'an dernier.
L'Autorité de sûreté nucléaire a jugé mardi "satisfaisant" le niveau de sûreté en France l'an dernier. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Autorité de sûreté nucléaire a identifié plusieurs défis à relever à court et long terme, dont le conditionnement des déchets anciens et le "ressaisissement de la filière autour de la formation professionnelle". 

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a jugé mardi "satisfaisant" le niveau de sûreté en France l'an dernier mais a identifié plusieurs défis, comme le besoin d'améliorer la formation professionnelle dans le secteur. "La radioprotection dans son ensemble et la sûreté nucléaire se sont maintenues à un niveau satisfaisant en 2018", a déclaré Bernard Doroszczuk, le nouveau président de l'ASN depuis novembre 2018, qui présentait ses vœux à la presse.

Installations et déchets en question. Il a toutefois identifié "deux points de vigilance" à court terme. D'une part, "la reprise et le conditionnement des déchets anciens et les opérations de démantèlement rencontrent encore des difficultés", qui se traduisent notamment par des retards, a souligné Bernard Doroszczuk. Le second point concerne l'état des installations nucléaires, qui vieillissent : "un nombre encore trop important d'écarts est constaté dans la conformité des installations à leur référentiel de sûreté".

Trois priorités à long terme. A plus long terme, le nouveau président du gendarme du nucléaire a identifié trois priorités : le "besoin d'anticipation" des opérateurs (EDF, Orano, CEA etc.), le "maintien des marges de sûreté" et surtout la mobilisation sur les compétences professionnelles. "Il y a clairement besoin d'un ressaisissement collectif et stratégique de la filière autour de la formation professionnelle et des compétences clefs d'exécution pour atteindre le niveau de qualité et de sûreté attendus du nucléaire", a jugé Bernard Doroszczuk. Il s'est en effet inquiété de "difficultés industrielles pour réaliser des opérations classiques". Le chantier du réacteur EPR de Flamanville a ainsi connu des retards - et pourrait en connaître de nouveaux - en raison de simples problèmes de soudures.