Nouvelle évacuation d'un camp de migrants dans le nord de Paris

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Cette opération est la quatrième menée depuis une dizaine de jours, après trois autres qui ont permis la mise à l'abri de 800 personnes au total. Photo d'illustration. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi matin tôt, des migrants, qui vivaient dans un campement très insalubre au nord de Paris, ont été évacués vers des centres d'hébergement. 

Une opération de mise à l'abri a débuté tôt jeudi matin sur un campement de migrants installé porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, la quatrième opération de ce type depuis la semaine dernière.

Érythréens et Soudanais. Vers 7h45, les migrants, Érythréens et Soudanais pour la plupart, se dirigeaient vers les premiers bus prêts à les emmener vers des centres d'hébergement, essentiellement des gymnases, en Île-de-France. Environ 190 personnes avait été recensées mercredi sur ce campement, selon la préfecture de région qui organisait cette mise à l'abri avec la ville de Paris et des associations.

"Vous ne pouvez pas revenir". Dès 7h, des bénévoles passaient entre les tentes pour inciter les migrants à prendre leurs vêtements et surtout leurs papiers. "Vous ne pouvez pas revenir", expliquent-ils aux migrants qui, à l'inverse des autres opérations menées ces derniers jours, n'avaient visiblement pas été mis au courant.

Un campement très insalubre. Le campement, enclavé sous le périphérique, était assez récent et très insalubre, avec des tentes serrées entre les piles du rond-point de la porte de La Villette. Il comptait quelques centaines de migrants essentiellement subsahariens et de la Corne de l'Afrique.

1.200 places mobilisées au total. Cette opération est la quatrième menée depuis une dizaine de jours, après trois autres qui ont permis la mise à l'abri de 800 personnes au total. Mardi, 300 migrants d'un autre campement porte de la Chapelle ont été pris en charge. Face à la résurgence des campements dans le nord de Paris, l'Etat a annoncé qu'il comptait intensifier les opérations de ce type, avec 1.200 places mobilisées au total. Plusieurs associations se sont inquiétées mercredi de l'insuffisance de ce dispositif laissant selon elle "1.200 personnes (...) à la rue faute de volonté politique de l'Etat".