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William Molinié // Crédits : THEO ROUBY / AFP , modifié à
Le climat insurrectionnel continue en Nouvelle-Calédonie où un gendarme a été tué par arme à feu. Nouméa est la cible répétée ces derniers mois de tentatives de déstabilisation visant la France. L’Azerbaïdjan, mais aussi la Turquie, sont soupçonnés d’instrumentaliser les indépendantistes calédoniens. 

Ce n’est plus un secret pour la DGSI qui voit derrière les indépendantistes calédoniens la main de Bakou, ou d’Ankara. Le 1er mars dernier, des représentants du peuple autochtone se sont rendus à une conférence internationale sur la décolonisation dans la capitale turque. Selon une source du renseignement intérieur, les frais de transport de la délégation kanak ont été payés par les services secrets de l’Azerbaïdjan. À la fin de cette rencontre, une lettre ouverte était adressée à Emmanuel Macron dénonçant les "dérives colonialistes de la France".

Ce nouvel épisode s’inscrit dans une série de tentatives de déstabilisation. À l’automne dernier, une opération menée par Bakou contre la visite du ministre français des Armées à Nouméa avait été déjouée par le contre-espionnage. Dans les jours qui ont suivi la révélation par Europe 1 de cette manœuvre, une campagne de désinformation visant la France a été lancée depuis la Turquie. 

L'ombre de Moscou et de Pékin 

Signe, selon une source du renseignement, que "des alliances de circonstance entre services secrets se mettent en place pour désigner un ennemi commun, la France". Selon une autre source, Bakou et Ankara seraient en fait pilotés par Moscou et Pékin afin d’ouvrir des fronts périphériques, comme en Nouvelle-Calédonie ou pour affaiblir l’État français.