20.000 militants sont attendus, selon les organisateurs, ce samedi et tout au long du week-end pour protester contre le projet de "méga-bassines". 1:38
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Charles Guyard, édité par Laura Laplaud
Des milliers de manifestants sont attendus à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres ce samedi et tout au long du week-end. Ils protestent contre le projet de "méga-bassines" qu'ils jugent être un "accaparement" de l'eau par "l'agro-industrie". Europe 1 s'est rendue sur place.

Les violences vont-elles faire leur retour à Sainte-Soline ? 20.000 militants sont attendus, selon les organisateurs, ce samedi et tout au long du week-end pour protester contre le projet de "méga-bassines". Une manifestation pourtant interdite par la préfecture. Europe 1 s'est rendue sur place.

"On est au bon endroit"

Plusieurs milliers de personnes viennent à l'instant de quitter le champ de Vanzé dans lequel un camp a été établi depuis deux jours. Les militants se dirigent vers Sainte-Soline, à six kilomètres, un site interdit par la préfecture des Deux-Sèvres. Pourtant, la détermination est totale comme l'affirme Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts (EELV), qui se dit prête à se mettre dans l'illégalité. "Nous sommes des désobéissants, c'est quelque chose qu'on revendique. On l'a fait dans le passé. Aujourd'hui, si on veut sauver le climat, on pense qu'on est au bon endroit et on continuera à le faire."

"Ce serait une faute politique que de ne pas être présente. Les gens qui pensent qu'on va tout casser vont être très déçus puisque la bassine de Sainte-Soline aujourd'hui n'est pas construite. C'est un trou. On ne peut pas détruire un trou. Donc 3.200 gendarmes, CRS, policiers pour défendre un trou où il n'y a rien à détruire, c'est quand même un peu disproportionné et il est sûr que ça fait venir des gens qui ne sont plus là pour les gendarmes, les policiers, les CRS que pour les bassines.

3.200 forces de l'ordre mobilisées

Face aux milliers de manifestants, 3.200 forces de l'ordre sont déployées en nombre, à cheval, en quad et même dans les airs, avec plusieurs hélicoptères qui survolent actuellement l'avancée du cortège. "Sans toute cette pression de la part du ministère de l'Intérieur, sans toutes ces intimidations, ça se passerait très bien", conclut Marine Tondelier au micro d'Europe 1.