Notre-Dame-des-Landes : une trentaine d'expropriés demandent la restitution de leurs biens

Des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, opposants à la construction de l'aéroport, derrière une barricade en décembre 2016.
Des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, opposants à la construction de l'aéroport, derrière une barricade en décembre 2016. © LOIC VENANCE / AFP
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François Coulon et A.D. , modifié à
Ils avaient été expropriés de leur habitation, de leur exploitation il y a cinq ans en vue de la construction de l’aéroport. Depuis rien n'a bougé et la loi les autorise à réclamer une rétrocession.

Les expropriés de Notre-Dame-des-Landes veulent récupérer leurs terres. Ils sont agriculteurs ou habitaient à l'endroit où doit être construit le futur aéroport, mais depuis qu'on leur a demandé de quitter les lieux il y a cinq ans, le chantier n'a pas encore commencé. La loi leur permet de réclamer la rétrocession de leurs biens immobiliers. Une trentaine de personnes vont déposer vendredi une demande en ce sens devant le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire.

"On n'a pas touché les sous, ils n'ont pas commencé les travaux". Parmi ceux qui veulent récupérer leur bien, figure Sylvain Fresneau, agriculteur et opposant historique à l'aéroport. "Nous, on a été expropriés de plus de 100 hectares, de la maison, des exploitations agricoles. On en demande la restitution. Nous n'avons jamais touché les sous, ils n'ont pas commencé les travaux, on leur dit : 'Rendez-nous nos biens !'" Sylvain Fresneau se montre optimiste : "On va tout récupérer. On est chez nous, on pourra continuer d'exploiter, plus sereinement encore que maintenant."

"Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va lâcher". L'agriculteur apparaît aussi très déterminé : "Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va lâcher, encore moins qu'hier." Le contexte politique qu'il juge "bizarre" ne lui semble pas être un atout supplémentaire. "J'attends pour voir, je n'ai aucune confiance."