À Notre-Dame-des-Landes, les zadistes toujours sur le qui-vive

À Notre-Dame-des-Landes, les rumeurs d’expulsion ont cessé de circuler.
À Notre-Dame-des-Landes, les rumeurs d’expulsion ont cessé de circuler. © AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par R.D. , modifié à
Les opposants au projet d'aéroport en Loire-Atlantique déplorent l'absence des politiques sur le terrain, alors même que Notre-Dames-des Landes est devenu un sujet de la présidentielle.
REPORTAGE

À Notre-Dame-des-Landes, les travaux de l'aéroport n'ont pas encore commencé. Mais les zadistes, toujours sur place, restent vigilants, bien que les rumeurs d’arrivée imminentes des forces de l’ordre ont cessé de circuler.

Faire annuler le projet. Les opposants au projet d’aéroport, dont 200 à 300 vivent sur la ZAD, restent en alerte : "Il n’y a aucune annonce officielle qui nous dise qu’il ne va rien se passer dans les jours qui viennent", explique à Europe 1 Cyril Bouligand, l'un d'entre eux. "On a encore réussi à repousser la venue des flics, cet automne et cet hiver. On est content, mais de toute façon, on ne lutte pas pour gagner du temps, mais pour que ce projet ne se fasse pas. Je pense qu’ils ont les moyens, qu’il s’agisse d’Hollande ou de Royal, pour que ce projet ne se fasse pas", estime cet agriculteur.

" Il faut venir ici, il faut discuter "

Récupérations politiques. Si rien ne se fait avant les élections, quid du projet d’aéroport ? Notre-Dame-des-Landes est devenu un enjeu de la présidentielle, ce qui ne manque pas d’agacer Sylvain Fresneau, paysan expulsable depuis plus d’un an. "J’ai l’impression que plus on est loin, plus on critique la ZAD et plus on la diabolise. Monsieur Fillon est venu à Notre-Dame-des-Landes, et il est resté 3 minutes", relève-t-il. "Il ne sait pas ce que sait. Il faut venir ici, il faut discuter. On assure leur protection sans problème".

Sur place, une tour de vigie a poussé, et les réunions entre zadistes et syndicats se poursuivent, preuve que l’opposition continue de s’organiser.