Neuilly-sur-Marne : des enfants de l'école Paul Valéry maltraités par la maîtresse et la directrice

Les enfants auraient été frappés derrière la tête et mis dans le "placard à sorcière".
Les enfants auraient été frappés derrière la tête et mis dans le "placard à sorcière".
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Une dizaine de parents d'élèves ont porté plainte après la mise à pied provisoire de la maîtresse et de la directrice de l'établissement, soupçonnées de violences.

La directrice et une maîtresse de l'école maternelle Paul Valéry de Neuilly-sur-Marne sont soupçonnées d'avoir maltraité et frappé des enfants scolarisés dans l'établissement. Depuis la mise au jour de ces agissements, les parents d'élève sont en colère. Une dizaine d'entre eux ont porté plainte.

"Une claque derrière la tête". "Quand elle est rentrée à la maison, ma fille avait fait pipi sur elle, ce qu'elle ne fait quasiment jamais", se rappelle Nadia Safraoui, interrogée par Le Parisien TV. "J'ai voulu lui laver les cheveux mais elle m'a dit qu'elle avait mal à la tête". Quand elle lui demande pourquoi, sa fille lui répond que "sa maîtresse lui a mis une claque derrière la tête". Nadia Safraoui décide donc d'aller voir l'enseignante mais tombe sur les agentes territoriales spécialisé de l'école maternelle (Atsem). Elle leur expose le problème et voit "leur visage se décomposer". La maman va donc voir la directrice, également soupçonnée de maltraitance, qui nie avoir frappé sa fille.

Le "placard à sorcière". Les mamans d'enfants maltraités font du porte-à-porte et se rendent compte que les enfants de l'école de Neuilly-sur-Marne subissent bel et bien des coups. Elles entendent alors parler du "placard à sorcière". "Apparemment c'est un endroit où la maîtresse enferme les petits quand ils font des bêtises, afin de les calmer", s'insurge Nadia Safraoui. Les plaignantes attendent désormais les témoignages des Atsem, qui accompagnent les enfants au quotidien, afin de voir s'ils corroborent leurs dires.

Traumatismes. En attendant, la maîtresse et la directrice ont été mises à pied provisoirement. "Nous espérons vraiment que justice soit rendue car si les faits sont avérés c'est très grave. On ne bâillonne pas des enfants, on ne séquestre pas des enfants, on ne met pas de torgnoles à un enfant", tempête Nadia Safraoui. D'autant plus qu'à cet âge, le cerveau est encore en formation et les gifles peuvent avoir de graves conséquences. Sarah Bouchentchouf est convaincue que son fils a subi un traumatisme : "Mon fils de huit ans bégaye. L'orthophoniste me dit que c'est dû à un choc émotionnel. Jusqu'à maintenant je ne comprenais pas de quoi il s'agissait mais là c'est plus clair".