Nancy : une place Simone Veil en présence d'un de ses trois fils

Simone Veil était originaire de Lorraine.
Simone Veil était originaire de Lorraine. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
La ville de Nancy a rebaptisé mardi une de ses places en hommage à Simone Veil, originaire de Lorraine, en présence de son fils Jean. 

La place Simone-Veil, devant la gare de Nancy, a été baptisée mardi en présence de Jean Veil, l’aîné des trois fils de l'ancienne femme politique entrée le 1er juillet au Panthéon, un an après son décès à 89 ans.  "Simone Veil, académicienne, femme d'Etat, premier président du Parlement européen élu au suffrage universel", est-il écrit sur la plaque, dévoilée en présence du maire de Nancy, Laurent Hénard, du président de la Métropole du Grand Nancy, André Rossinot, des autorités civiles et militaires, ainsi que des représentants de la communauté juive de la ville. 

Une date symbolique. "Je tiens beaucoup personnellement à ce que les mérites de maman soit rappelé", a souligné Jean Veil, qui a rappelé les origines lorraines de ses parents, Antoine et Simone Veil. "La date du 17 juillet n'a pas été choisie par hasard. Ce 17 juillet fait, bien évidemment, écho aux rafles du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942 et aux 13.000 juifs, déportés et conduits vers la mort avec l'implication sans réserve du régime de Vichy", a déclaré Laurent Hénard, faisant référence à la déportation de Simone Veil au camp d'Auschwitz entre 1944 et 1945.

Le baptême de la place Simone-Veil a été accompagné par un chœur : 

"Ambassadrice exigeante de l'Europe". "Le 17 juillet, c'est aussi ce jour de 1979 où une survivante d'Auschwitz-Birkenau portant le numéro 78.651 tatoué sur son bras devenait le premier président du Parlement européen élu au suffrage universel", a-t-il ajouté, un portrait de l'icône de la lutte pour les droits des femmes devant un drapeau européen derrière lui. Laurent Hénard, André Rossinot et le préfet de Meurthe-et-Moselle, Eric Freysselinard, qui avaient pris la parole avant Jean Veil, ont rappelé "les engagements et les combats" de la femme politique, soulignant "l'ambassadrice exigeante de l'Europe" qu'elle était. Une oeuvre d'art "pour rendre hommage à l'Europe et à la paix" sera installée sur la place Simone-Veil - anciennement place Adolphe-Thiers -, qui fait l'objet d'un projet de réaménagement.