La place Simone-Veil, devant la gare de Nancy, a été baptisée mardi en présence de Jean Veil, l’aîné des trois fils de l'ancienne femme politique entrée le 1er juillet au Panthéon, un an après son décès à 89 ans. "Simone Veil, académicienne, femme d'Etat, premier président du Parlement européen élu au suffrage universel", est-il écrit sur la plaque, dévoilée en présence du maire de Nancy, Laurent Hénard, du président de la Métropole du Grand Nancy, André Rossinot, des autorités civiles et militaires, ainsi que des représentants de la communauté juive de la ville.
Une date symbolique. "Je tiens beaucoup personnellement à ce que les mérites de maman soit rappelé", a souligné Jean Veil, qui a rappelé les origines lorraines de ses parents, Antoine et Simone Veil. "La date du 17 juillet n'a pas été choisie par hasard. Ce 17 juillet fait, bien évidemment, écho aux rafles du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942 et aux 13.000 juifs, déportés et conduits vers la mort avec l'implication sans réserve du régime de Vichy", a déclaré Laurent Hénard, faisant référence à la déportation de Simone Veil au camp d'Auschwitz entre 1944 et 1945.
"Ici à @VilledeNancy, au cœur du #GrandNancy, dans ces territoires profondément européens, cette place à travers l’hommage rendu à #SimoneVeil devient en quelque sorte la place de l’#Europe , de la fraternité, de la paix, de l’Humanité tout entière" A. #Rossinotpic.twitter.com/84aGg48ZhW
— Grand Nancy (@Grand_Nancy) 17 juillet 2018
Le baptême de la place Simone-Veil a été accompagné par un chœur :
#Baptême de la place Simone Veil ce mardi 17 juillet : un chœur rend hommage à #SimoneVeil . @Grand_Nancy@VilledeNancypic.twitter.com/psecRMY4FP
— Grand Nancy (@Grand_Nancy) 17 juillet 2018
"Ambassadrice exigeante de l'Europe". "Le 17 juillet, c'est aussi ce jour de 1979 où une survivante d'Auschwitz-Birkenau portant le numéro 78.651 tatoué sur son bras devenait le premier président du Parlement européen élu au suffrage universel", a-t-il ajouté, un portrait de l'icône de la lutte pour les droits des femmes devant un drapeau européen derrière lui. Laurent Hénard, André Rossinot et le préfet de Meurthe-et-Moselle, Eric Freysselinard, qui avaient pris la parole avant Jean Veil, ont rappelé "les engagements et les combats" de la femme politique, soulignant "l'ambassadrice exigeante de l'Europe" qu'elle était. Une oeuvre d'art "pour rendre hommage à l'Europe et à la paix" sera installée sur la place Simone-Veil - anciennement place Adolphe-Thiers -, qui fait l'objet d'un projet de réaménagement.