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Alexandra Jaegy / Crédit photo : Stephane DUPRAT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Durant les violences urbaines qui ont touché la France après la mort de Nahel, de nombreux émeutiers ont fait exploser des feux et mortiers d'artifice. À l'approche du 14 juillet, la vente de ces engins explosifs inquiète. Mais que dit la législation en vigueur et faut-il les interdire ?

Le décès du jeune Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer à Nanterre, a fait exploser la colère, menant à plusieurs jours d'émeutes. Lors de ces violences urbaines, la présence de feux d'artifice s'est multipliée. À l'approche du 14 juillet, le ministre de l'Intérieur demande aux préfets de prendre des arrêtés pour interdire la vente des feux d'artifice. Que dit aujourd'hui la législation en vigueur ?

Des mortiers classés en quatre catégories

Il existe trois catégories de feux d'artifice autorisés pour les particuliers. La première concerne les produits assimilés à des pétards : ils sont autorisés à la vente pour toute personne âgée de 12 ans ou plus. Les catégories 2 et 3 sont quant à elles réservées aux majeurs. Les communes ou les préfectures peuvent interdire leur vente, mais ce sont surtout les mortiers qui sont dans le viseur du ministère de l'Intérieur depuis les émeutes. Ces mortiers sont composés d'un tube et de poudre noire. Ils ont une charge explosive bien plus importante et sont déjà interdits en France.

"Aucun mortier d'artifice n'a été utilisé contre les forces de l'ordre ces 10 à 15 dernières années. Ce sont d'autres typologies de produits. Vous avez des préfectures qui sautent sur l'occasion pour interdire les mortiers d'artifice, ce qui ne sert à rien puisque c'est déjà un produit qui est soumis à certificat et que l'on ne retrouve pas dans les violences urbaines par exemple", explique Thibault Prévost, membre du syndicat des fabricants de pyrotechnie et d'artifices.

Les mortiers d'artifice sont en fait classés dans une quatrième catégorie réservée uniquement aux professionnels. Depuis le 28 juin, les forces de l'ordre ont saisi plus d'une tonne de matériel pyrotechnique en Île-de-France.