Mort de Clément Méric : le procès en appel renvoyé à cause des grèves

Clément Méric
Le militant antifasciste Clément Méric a été tué en juin 2013. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP
Ouvert mardi, le procès en appel de deux ex-skinheads impliqués dans la mort du militant antifasciste Clément Méric lors d'une rixe en 2013 est décalé au deuxième semestre 2020.

Le procès en appel de deux ex-skinheads impliqués dans la mort du militant antifasciste Clément Méric lors d'une rixe en 2013 a été renvoyé mercredi à une date ultérieure, en 2020, à cause du mouvement de grève contre la réforme des retraites. "Plusieurs témoins essentiels ont indiqué qu'ils ne pourraient pas faire le déplacement à cause des grèves qui perturbent les transports. Pour la bonne administration de la justice, le président de la cour d'assises (de l'Essonne) a décidé d'un renvoi", a expliqué le tribunal d'Évry. La date n'a pas encore été fixée, mais il devrait se tenir au deuxième semestre 2020.

Le procès en appel d'Esteban Morillo, 27 ans, et Samuel Dufour, 26 ans, condamnés en première instance en 2018 à 11 et 7 ans de prison, avait débuté mardi après-midi. Il aurait dû commencer la veille mais avait été reporté deux fois à cause de l'absence d'Esteban Morillo. Amené par les gendarmes et sur demande de la cour depuis l'Aisne où il réside, ce dernier avait expliqué à la barre qu'il n'avait pas trouvé de moyen de transport pour venir. Il était présent mercredi matin pour la reprise de l'audience, qui s'est tenue normalement. Le président de la cour a décidé du renvoi dans l'après-midi, après avoir appris que plusieurs témoins clefs, résidant hors d'Ile-de-France, ne pourraient pas venir.

Contrôle judiciaire

Le 5 juin 2013, Clément Méric, étudiant de 18 ans qui se remettait d'une leucémie, s'était écroulé sur le bitume à Paris lors d'une brève rixe entre militants d'extrême gauche et skinheads d'extrême droite, après une rencontre fortuite dans une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry. 

Condamnés en septembre 2018 par la cour d'assises de Paris, Esteban Morillo, qui avait reconnu être l'auteur des coups mortels, et Samuel Dufour, avaient tous deux fait appel. Ils avaient été remis en liberté sous contrôle judiciaire quelques mois plus tard, dans l'attente de leur nouveau procès.