Quatre ans après la mort d'Adama Traoré lors d'une interpellation à Beaumont-sur-Oise, des milliers de personnes ont commencé à défiler dans cette ville du Val-d'Oise. 1:45
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Joanna Chabas avec AFP, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Quatre ans après la mort d'Adama Traoré lors d'une interpellation à Beaumont-sur-Oise, des milliers de personnes ont défilé dans cette ville du Val-d'Oise. Cet hommage était pour la première fois organisé à la fois par le Comité Adama et Alternatiba, une des principales organisations du mouvement pour le climat, au nom d'une lutte commune contre les inégalités.
REPORTAGE

Quatre ans après la mort d'Adama Traoré lors d'une interpellation à Beaumont-sur-Oise, 2.700 personnes ont défilé samedi dans cette ville du Val-d'Oise, dans un contexte nouveau de mobilisation contre les violences policières. Cette marche était organisée par le comité qui réclame justice pour ce jeune homme noir de 24 ans, mort dans la commune voisine de Persan le 19 juillet 2016, peu après son arrestation, au terme d'une course-poursuite avec les gendarmes

Sa sœur, Assa Traoré, à l'origine du rassemblement, a commencé son discours en disant ne pas avoir confiance en la justice. "Si on pouvait faire confiance à la justice française il y aurait eu un non lieu dans l’affaire de mon frère. On s’est battus avec ma famille, avec le comité Adama, avec le peuple. Nous avons tous les éléments pour un procès public." Elle demande aussi requalification des faits en homicide volontaire. 

Une marche co-organisée par une association écologiste

Fait inédit, cet hommage était pour la première fois organisé à la fois par le Comité Adama et Alternatiba, une des principales organisations du mouvement pour le climat, au nom d'une lutte commune contre les inégalités. "On est ici tous ensemble sous le slogan 'On veut respirer'. Cela fait à la fois référence aux violences policière et à la pollution de l’air dans les quartiers populaires", explique Cécile, de l'association écologiste. 

Avant la marche, les familles de Cédric Chouviat, Lamine Dieng, Ibrahima Bah, Babacar Gueye, Gaye Camara et Sabri ont pris la parole pour dénoncer la mort de leurs proches, à cause des "violences policières". Cette quatrième édition se double aussi d'un festival avec des personnalités et artistes. Pour le Comité Adama, il s'agit aussi d'élargir sa base, dans le sillage les rassemblements des 2 et 13 à Paris, qui avaient drainé des milliers de manifestants.