Menhir 1:07
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Europe 1 avec AFP / Crédits photo : Manuel Cohen / Manuel Cohen via AFP , modifié à
Depuis l’annonce de la destruction de menhirs pour installer un parking commercial, à Carnac, dans le Morbihan, le maire de la commune, Olivier Lepick, reçoit des menaces de mort. Sa maison est placée sous la protection de la gendarmerie. Europe 1 est allée à sa rencontre.

L'affaire avait éclaté au début du mois de juin quand Ouest-France a révélé l'existence d'un billet de blog d'un archéologue amateur de Carnac affirmant qu'une quarantaine de petits menhirs avaient été détruits dans un chantier de construction d'un magasin de bricolage. Depuis, le maire de la ville de Carnac, Olivier Lepick, vit un enfer. "On a menacé de brûler ma maison. On a menacé de me tuer parce que j'étais un vendu", a déclaré l’homme âgé de 54 ans.

"Je suis en colère"

"L'une de mes filles, âgée d'une vingtaine d'années, a même reçu des messages me visant sur son Instagram personnel (...) Je suis en colère de voir ma femme, mes enfants, mis en cause et menacés", a dénoncé Olivier Lepick, qui va porter plainte. "On a une population agressive et exigeante. En plus, au moindre faux pas, on est un salaud, un corrompu. Selon eux, j'ai touché une valise de Bricomarché, je détruis le patrimoine alors que je suis président de Paysages de Mégalithes, l'association qui porte le dossier à l'Unesco", a ajouté le maire de Carnac au micro d’Europe 1.

"Une pandémie de démission"

"On dit souvent que le maire est à portée d'engueulades. Mais je peux vous dire que si ça continue comme ça, je peux vous dire qu’il va y avoir une pandémie de démission parmi les élus parce que l'on en prend plein la gueule au quotidien. J'ai une indemnité de 1.018 € par mois pour être maire de Carnac. Bientôt, il y aura plus de candidats sérieux pour s’engager dans ce genre de mandat", a conclu le maire de Carnac. Depuis vendredi, la gendarmerie effectue des patrouilles régulières autour de sa maison, sur décision du sous-préfet de Lorient.