Montpellier : des policiers déguisés en"gilets jaunes" pour appréhender des casseurs dans le cortège

Les policiers cherchaient à interpeller un casseur.
Les policiers cherchaient à interpeller un casseur. © Capture d'écran France 3 Occitanie
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Samedi à Montpellier, des policiers infiltrés dans le cortège des"gilets jaunes" ont été filmés en train d'interpeller un individu. Selon la police, ce dernier était un casseur.

Les images ont fait le tour de la toile. Dans une vidéo tournée samedi par France 3 Occitanie, lors de l'acte 19 des "gilets jaunes" à Montpellier, des personnes portant des gilets jaunes sont visibles en train d'interpeller un manifestant. Mais en réalité, ces "gilets jaunes" étaient...des policiers, comme l'a reconnu la police nationale. 

L'homme interpellé auteur de "multiples dégradations". Sur la vidéo, également diffusée sur Facebook, on voit six individus procéder à l'interpellation. Trois d'entre eux, entourés de CRS, portent un gilet jaune. Dans un premier temps, la direction départementale de la sécurité publique de l'Hérault avait seulement indiqué à France 3 que des policiers en civil étaient bien présents dans la manifestation pour s'infiltrer auprès des casseurs, sans porter de brassard. Puis, un syndicaliste policier avait confirmé au Midi-Libre que les hommes visibles sur la vidéo étaient  bien des policiers. 

Mercredi, la police nationale a reconnu sur Twitter "une filature au sein de la manifestation. Un dispositif policier ordinaire dans le cadre d'une enquête judiciaire pour l'interpellation du présumé auteur de multiples dégradations". Selon RTL, le suspect avait été repéré à six reprises depuis février en train de dégrader du mobilier urbain. Appelé à comparaître le lundi 25 mars, l'homme a demandé un renvoi de l'audience et a été incarcéré dans l'attente de son procès, selon France 3

Unsa-Police salue "une très bonne initiative". La méthode semble en tout cas satisfaire les syndicats de policiers. Ainsi, auprès de 20 Minutes, Philippe Demolin, responsable dans le département du syndicat Unsa-Police, salue "une très bonne initiative". "Dans ce contexte de plus en plus violent, il nous apparaît acceptable que les policiers de l'Hérault, qui travaillent tous les jours en civil, s'adaptent et essaient par tous les moyens de s'infiltrer pour interpeller au plus vite les casseurs et en travaillant en toute sécurité pour les collègues", explique-t-il. 

A Montpellier, lors de la dernière journée de manifestation du 23 mars, vingt personnes ont été interpellées et trois policiers ont été blessés.