«Mon patron a dû fermer pendant trois mois» : le ras-le-bol des Toulousains face à une insécurité grandissante
Entre les dealers, les crapules et les désœuvrés, le sentiment d'insécurité prend de l'ampleur à Toulouse. Les commerçants et les riverains du centre de la ville rose sont à bout et tirent la sonnette d'alarme face aux agressions et au trafic de drogue.
Toulouse n'est pas épargnée par l'insécurité. Les commerçants et les riverains du centre-ville de la ville rose dénoncent une situation alarmante. Certains Toulousains ne reconnaissent plus leur centre-ville et se disent écœurés par ce sentiment d'insécurité grandissant.
Ras-le-bol général
Dans cette rue du centre-ville, même le McDonald's a dû fermer définitivement à cause d'un point de deal juste à côté. À 500 mètres de là, le restaurant où travaille Sarah a failli subir le même sort pour les mêmes raisons. "Mon patron a dû fermer pendant trois mois et on était au chômage technique, car ils squattent juste en face. Ils vendent des drogues toute la journée, donc les clients, lorsqu'ils passent devant le restaurant, ils ne s'arrêtent même pas pour regarder la carte. Ils ont peur", témoigne-t-elle.
Mais les dealers ne sont pas les seuls à déranger Sarah. "Nous avons aussi les livreurs Deliveroo et Uber Eats qui font leur loi et bloquent le passage", déplore-t-elle. Et il n'est pas rare que cela dégénère : "Il est arrivé une fois qu'il y ait des bagarres". Même gêne pour Mélanie. Mais cette serveuse doit en plus faire face aux SDF à la terrasse du café où elle exerce. "Il y a des SDF qui vont prendre les verres et boire dans les boissons des clients. Ça fait très peur aux clients parce qu'ils sont très agressifs". Pour remédier au problème, son patron "a pris la décision de prendre un agent de sécurité sur la terrasse", explique-t-elle.
Cette faune effraie aussi les riverains. "Je me suis fait agresser dans ma voiture. Ils sont montés sur le toit, sur le capot... Affreux ! Ils auraient aimé me tabasser, mais j'ai réussi à redémarrer heureusement. Toulouse craint aujourd'hui", conclut un Toulousain, et cela malgré les 600 caméras de surveillance installées en l'espace de dix ans.