Mobilisation en France pour empêcher l'expulsion d'un homosexuel guinéen

Selon Aides, Moussa serait en garde à vue à l'aéroport de Lyon. Photo d'illustration.
Selon Aides, Moussa serait en garde à vue à l'aéroport de Lyon. Photo d'illustration. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon l'association Aides, le Guinéen de 28 ans est actuellement en garde à vue à l'aéroport de Lyon, avant une possible expulsion dans son pays d'origine, où l'homosexualité est punie jusqu'à trois ans de prison.

Paris, Lille, Marseille, Le Mans, Nantes… Des rassemblements étaient prévus jeudi dans plusieurs villes de France pour empêcher l'expulsion d'un homosexuel guinéen dans son pays d'origine où l'homosexualité est punie jusqu'à trois ans de prison.

Placé au CRA de Nîmes fin mars. L'appel à la mobilisation a été lancé par l'association de lutte contre le sida Aides, où militait Moussa, 28 ans, avant son placement au centre de rétention administrative (CRA) de Nîmes fin mars. Des manifestations de soutien doivent se tenir en fin d'après-midi dans plusieurs grandes villes de France pour demander "sa libération et régularisation immédiate", selon le compte Facebook d'Aides.

D'après l'association, Moussa se trouve actuellement en garde à vue à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry où il "risque d'être embarqué de force" dans un avion pour Conakry. Artiste acrobate, il est arrivé en France en 2015 avec une autorisation temporaire de travail et sa demande d'asile a été déboutée en 2017, explique Aides. 

Son compagnon aurait été lynché à mort. Il affirme que son compagnon a été lynché à mort par sa famille en Guinée, qu'il a quittée pour fuir les persécutions contre les homosexuels. Son expulsion le conduirait "vers une mort quasi-certaine", s'inquiète Aides, qui demande que son dossier soit réexaminé par l'Office de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). À ce stade, "on n'a pas été saisi d'une demande de réexamen et on cherche à en savoir plus", a-t-on indiqué à l'Ofpra, rappelant qu'une telle demande est possible après un premier rejet de l'Ofpra, confirmé par la Cour d'appel (CNDA), "si un élément nouveau est versé au dossier".