Mineurs isolés à Calais : "il faut accélérer les procédures d'accueil"

Le démantèlement du plus grand bidonville de France a démarré lundi.
Le démantèlement du plus grand bidonville de France a démarré lundi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le Défenseur des droits a demandé mercredi aux gouvernements français et britannique d'accélérer les procédures d'accueil pour les mineurs isolés.

Alors que s'achève le démantèlement de la "Jungle" à Calais, le Défenseur des droits a demandé mercredi aux gouvernements français et britannique d'accélérer les procédures d'accueil pour les mineurs isolés. Dans un communiqué, Jacques Toubon a demandé "aux représentants du ministère de l'Intérieur britannique étant intervenus dans la procédure d'enregistrement des mineurs, d'accélérer les formalités en vue de leur accueil en Grande-Bretagne au titre de la réunification familiale et de la vulnérabilité".

Des places saturées. Les places d'hébergement prévues pour les mineurs lors du démantèlement sont saturées, si bien que certains risquent de dormir dehors mercredi soir. La préfecture a indiqué au Défenseur des droits que 1.500 mineurs isolés seraient accueillis dans les structures du centre d'accueil provisoire (CAP), "dont les 1.300 recensés par France terre d'asile en fin de semaine dernière auxquels s'ajoutent 200 enfants ayant depuis rejoint la Lande".

500 disent avoir de la famille outre-Manche. Point de tension avec Londres, les dossiers des mineurs isolés sont examinés depuis le début du démantèlement lundi. Sur les 1.300 enfants et adolescents recensés dans le camp, 500 disent avoir de la famille en Grande-Bretagne. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue du Logement Emmanuelle Cosse, "depuis lundi, 234 mineurs ont par ailleurs été orientés vers la Grande-Bretagne".

Plus personne dans le camp mercredi. Le démantèlement du plus grand bidonville de France, où s'entassaient depuis des années des milliers de migrants, face aux côtes anglaises qu'ils rêvaient d'atteindre, a démarré lundi. Arrivés principalement d'Érythrée, du Soudan et d'Afghanistan, entre 6.400 et 8.100 migrants vivaient encore en fin de semaine dernière dans les allées boueuses de la "Jungle" dans des conditions d'extrême précarité. Mercredi en fin de journée, "il n'y a(vait) plus personne" dans le camp, selon les autorités françaises.