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Antoine Bienvault, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
Depuis le 2 août, une centaine de migrants, sans domicile, se sont installés devant l'Hôtel de Ville à Paris, pour réclamer un logement. Dans le quartier, les riverains passent devant eux tous les jours, et si l'immense majorité n'est pas dérangée par leur présence, beaucoup admettent que cette situation ne peut plus durer.

C'est une situation qui dure depuis 20 jours. Depuis le 2 août, une centaine de migrants, sans domicile, se sont installés devant l'Hôtel de Ville à Paris. Des familles avec beaucoup de jeunes enfants qui attendent qu'une solution de logement leur soit proposée. Dans le quartier, les riverains passent devant eux tous les jours. Si l'immense majorité n'est pas dérangée par leur présence, beaucoup admettent que cette situation ne peut plus durer.

"Juillet et août, l'année prochaine, ça promet"

Des matelas collés les uns aux autres et des déchets qui s'accumulent sur le parvis de l'Hôtel de Ville. Parmi ces migrants, installés depuis le 2 août, une immense majorité de femmes et de très jeunes enfants qui ont pris l'habitude de se rafraîchir les pieds dans la fontaine de l'esplanade. Une scène devenue quotidienne qui inquiète ce riverain, soucieux de l'image renvoyée auprès des touristes. "Une famille de quatre personnes, qui vient des États-Unis, qui a payé un billet de 6.000 euros, ils vont visiter quoi ? Regardez le bordel. Ils sont en train de préparer pour 2024, mais regardez les touristes qu'on va avoir, juillet et août, l'année prochaine, ça promet", s'emporte-t-il.

Malgré l'aide des associations, beaucoup de migrants racontent avoir énormément de mal à se nourrir. Noëlle, qui tient une sandwicherie juste à côté, essaie de penser à eux à chaque fin de service. "On va leur demander s'ils ont mangé et leur donner un peu à manger s'ils ont besoin", témoigne-t-elle.

"La mairie devrait vraiment faire quelque chose"

S'ils n'ont pas en tête les Jeux olympiques, ces migrants n'ont en revanche qu'une envie : quitter la rue pour trouver un logement. Ils assurent qu'aucune solution ne leur a été proposée jusqu'ici. Sophie habite à deux pas et constate leur désarroi tous les jours. "Ils sont mal accueillis, ils sont dans la rue. La mairie devrait vraiment faire quelque chose pour les loger quelque part", avance-t-elle. Selon les informations d'Europe 1, la préfecture devrait mettre à l'abri ces migrants d’ici à la fin de semaine.