Migrants de Calais : la préfecture annonce un dispositif de 19 douches, les associations satisfaites

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Géré par l'association La Vie active, déjà mandatée par l'Etat dans l'ex-"Jungle" de Calais, ce dispositif "sera ouvert 4 jours par semaine" et "ajusté en fonction de la fréquentation".

La préfecture du Pas-de-Calais a annoncé vendredi soir la mise en place prochaine de 19 douches pour les migrants de Calais, contraints jusqu'alors de se doucher dans des installations de fortune, une décision saluée par les associations.

"Ces douches seront accessibles par un système de navettes". "Afin d'éviter que ces installations ne conduisent à la création d'un nouveau campement, ces douches seront accessibles par un système de navettes", qui transporteront les migrants "vers un site en périphérie de Calais", indique la préfecture dans un communiqué. Géré par l'association La Vie active, déjà mandatée par l'Etat dans l'ex-"Jungle" de Calais, ce dispositif "sera ouvert 4 jours par semaine" et "ajusté en fonction de la fréquentation". Il sera "opérationnel dans une dizaine de jours".

La préfecture souligne que cette initiative va "au-delà de ce qui a été demandé par le juge des référés" du tribunal administratif de Lille. Celui-ci avait en effet ordonné le 26 juin, en sus de points d'eau et latrines, la mise en place de douches, mais pour les "plus vulnérables" seulement. L'Etat avait fait appel, mais le Conseil d'Etat avait confirmé le 31 juillet l'ordonnance du tribunal administratif.

"Cette décision est très positive". Les migrants les plus vulnérables, en particulier les malades, pouvaient se doucher à la Pass (Permanence d'accès aux soins de santé), un préfabriqué posé sur un parking près de l'hôpital de Calais. Mais sur le terrain, où errent selon les sources entre 450 et 700 migrants, la question des douches demeure extrêmement problématique. Ceux-ci se lavent comme ils le peuvent, dans une évacuation d'eau usée d'une usine chimique, chez l'habitant ou à une douche mobile confectionnée par l'Auberge des migrants. "Cette décision est très positive", s'est donc félicité auprès de l'AFP Christian Salomé, président de l'Auberge des migrants. "C'est une évolution dans la perception de la situation de la part de l'Etat. Les migrants qui dorment à la belle étoile sont bel et bien en situation vulnérable", a-t-il ajouté.