Micheline souffre des colères répétées de son fils : "J’ai 92 ans, mais il me dicte tout"

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Léa Beaudufe-Hamelin
Micheline est âgée de 92 ans et subit les colères répétées de son fils de 66 ans. Bouleversée par cette situation, cette dernière aimerait que son fils lui parle plus gentiment. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Micheline confie à Olivier Delacroix souffrir des colères de son fils.
TÉMOIGNAGE

Micheline est âgée de 92 ans et a un fils de 66 ans. Celui-ci s’occupe d’elle, lui fait des courses, mais il se met souvent en colère contre elle. Micheline raconte qu’elle doit faire attention à ce qu’elle dit pour qu’il ne se fâche pas. Une situation qui la bouleverse. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Micheline raconte à Olivier Delacroix combien les colères répétées de son fils la font souffrir.

"J’ai un fils. Il a 66 ans. Moi, j’en ai 92. Il est pharmacien. Quand je dis quelque chose, il prend tout à l’envers. Il se met dans des colères épouvantables. Il ne me tape pas, mais il se met dans un état de nerf pas possible. Ça me bouleverse complètement. Hier soir, il voulait essayer de faire baisser le prix de mon abonnement téléphonique. Ça partait d’un bon sentiment. Le voilà qui se met dans un état pas possible.

Il me dit : 'Tu ne comprends rien'. Je ne suis pas toute jeune, mais j’ai encore toute ma tête. Il n’a pas toujours été comme ça. Il en a assez de sa pharmacie. Il aimerait bien la vendre, mais il ne trouve pas d’acquéreur. Il a bien des ennuis de son côté aussi, mais je n’ai pas à en subir les conséquences. Je n’y suis pour rien.

" Il ne s’excuse même pas "

Il a une femme qui est docteur, une fille qui est docteur et deux fils qui sont ingénieurs. Mes petits-enfants sont des amours. J’ai perdu mon mari il y a treize ans. On a fait tout ce qu’on a pu. On s’occupait d’eux. Ils ont une situation grâce à nous. J’ai pensé à en parler à mes petits-enfants. J’ai un petit-fils qui est adorable avec moi. Je pourrais me confier à lui.

Cette situation me fait souffrir énormément. Il faudrait que j’aie une conversation avec lui. J’ai cet âge-là, mais il faut qu’il me dicte tout. Je lui dis qu’on peut se dire les mêmes choses, mais gentiment, calmement, sans se mettre dans un état pareil. Il ne me répond pas. J’ai l’impression qu’il ne sait pas quoi dire. Il ne s’excuse même pas. Il me prend pour une gamine. Il doit se dire qu’il a des droits sur moi. Ça me fait de la peine. Je ne peux pas supporter ça.

J’ai l’impression qu’il ne se rend pas compte du mal qu’il me fait. Il est quand même gentil, il vient me faire des courses. Il faut peut-être qu’il voit un psychologue avec les ennuis qu’il a. Ce qui me ferait plaisir, c’est qu’il me parle gentiment. Je fais attention à ce que je dis pour ne pas le mettre en colère. Il ne devrait pas me parler comme ça. C’est ça qui me froisse. Je suis seule chez moi, je ne m’ennuie pas, mais ça, ça me chagrine."