Menaces contre des lycées : Nicole Belloubet «suspend» la messagerie dans tous les ENT

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avec AFP // Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Nicole Belloubet a annoncé, ce jeudi, "suspendre" la messagerie dans tous les espaces numériques de travail (ENT) des établissements scolaires. Une décision prise suite à des menaces d'attentat contre des collèges et des lycées formulées ces derniers jours. 

La ministre de l'Éducation Nicole Belloubet a annoncé jeudi "suspendre" la messagerie dans tous les espaces numériques de travail (ENT) des établissements scolaires, après les menaces d'attentat contre collèges et lycées ces derniers jours.

"Les personnes, qui émettent de tels messages, seront poursuivies et seront sanctionnées"

"Nous allons suspendre la messagerie dans les ENT, parce qu'il faut, en tout cas à titre préventif, arrêter" ces événements, "jusqu'aux vacances de printemps sans doute", a déclaré Nicole Belloubet sur RTL. Et ce afin que "nous puissions réinitialiser les comptes de nos élèves et sécuriser davantage" l'accès à la messagerie des ENT. "Les personnes, qui émettent de tels messages, seront poursuivies et seront sanctionnées", a encore dit la ministre. "La justice est sévère sur les fausses alertes à la bombe et sur ce type de messages malveillants".

Depuis plusieurs jours, des dizaines d'établissements à Paris et en région, plus de 150 au total dans 20 académies selon le ministère, ont été visés par des menaces d'attentats transmises via les ENT. Des plaintes ont été déposées et des enquêtes ouvertes. Jeudi après-midi s'est tenue une réunion au ministère de l'Éducation sur la sécurité numérique en milieu scolaire, pour définir "une feuille de route partagée visant à mieux sécuriser les espaces numériques de travail et les logiciels de vie scolaire, à court et moyen terme", selon la rue de Grenelle.

L'ENT est un espace numérique qui sert de lien entre enseignants, élèves et parents. Un mineur de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue jeudi à Malakoff dans les Hauts-de-Seine, dans l'enquête sur les piratages des plateformes numériques d'établissements scolaires, a-t-on appris de source proche du dossier et auprès du parquet de Paris.