Médicaments dits «essentiels» : quels produits sont concernés et qu'en disent les pharmaciens ?
En déplacement en Ardèche, le président Emmanuel Macron a annoncé que 450 médicaments sont désormais "essentiels" aux yeux des autorités, c'est-à-dire que leurs stocks seront suivis de près pour éviter tout manquement. Une mesure saluée comme un premier pas par les syndicats de pharmaciens.
Ils sont 450 à être prioritaires. Mardi, le président Emmanuel Macron a annoncé en Ardèche que les stocks de 450 médicaments qualifiés d'"essentiels" seront surveillés de près pour éviter toute future pénurie . Dans le détail figurent des produits dont la France ne peut pas se passer, tels que le paracétamol, les vaccins anti-grippe, l'amoxicilline, les laxatifs ou encore les patchs anti-tabac.
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Concrètement, les industries pharmaceutiques devront toujours avoir au moins quatre mois de stock pour tous les traitements inclus dans cette liste, afin d'éviter les pénuries de médicaments qui ont été très importantes cette année. Plus de 3.000 traitements avaient manqué à l'appel cet hiver.
"On ne peut plus vivre avec des ruptures de médicaments"
Pour Pierre-Olivier Variot, le président du syndicat des pharmaciens d'officine, cette liste de médicaments "essentiels" est un bon début. "Je pense que c'est utile. On a trop souffert de pénurie cet hiver", rappelle-t-il, soulignant l'exaspération de manquer de produits. "On passe à peu près 12 heures par semaine à chercher des médicaments qui sont en rupture. J'en ai ras-le-bol." "Si cette liste peut faire en sorte qu'on n'aura pas de rupture sur ces médicaments-là, ça évitera du stress, ça évitera des soucis avec les patients", concède le pharmacien.
Pierre-Olivier Variot prône toutefois au micro d'Europe 1 une liste qui doit être "adaptative". "Les ruptures ont concerné plus de 3.000 médicaments, donc 450, ça représente 1/6. S'il y a des soucis, il faudra que (cette liste) soit augmentée", explique-t-il, martelant qu'"on ne peut plus vivre avec des ruptures, ce n'est plus possible".
Cette liste est donc un premier pas pour le président du syndicat des pharmaciens d'officine. Néanmoins, le ministre de la Santé François Braun concède que l'État ne pourra pas garantir qu'il n'y aura aucune pénurie l'hiver prochain.