Mayotte : trois mois après le début de la pénurie d'eau, un plan d'urgence est enfin adopté

Mayotte, pénurie d'eau
Des personnes font des prévisions d'eau dans la commune de Bandrele, à Mayotte, le 27 février. © ORNELLA LAMBERTI / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis décembre, les habitants du 101è département subissent la pénurie et les restrictions d'eau.  

Rotations de tankers depuis la Réunion, lancement de forages, construction d'une usine de désalinisation et création d'une troisième retenue collinaire : la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a signé lundi un plan d'urgence "eau" pour lutter contre la pénurie d'eau à Mayotte.

Assouplissement des restrictions. Après des mesures de rationnement d'eau draconiennes depuis décembre dans le sud et le centre de l'île pour faire face à la pénurie (alimentation en eau seulement un jour sur trois), la ministre a annoncé lundi un assouplissement des restrictions, avec une distribution un jour sur deux, suite à des pluies salvatrices durant le week-end.

Des mesures avant la prochaine saison sèche. La sécheresse sévit depuis mi-décembre dans le 101e département français, en raison du retard de la saison des pluies qui aurait dû commencer en décembre. Un problème récurrent, les ressources en eau douce venant régulièrement à manquer sur ce territoire où la pression démographique est forte. A court terme, une rotation de tankers sera mise en place dès la mi-2017 pour apporter jusqu'à 500.000 m3 d'eau pour approvisionner les retenues collinaires en prévision de la prochaine saison sèche, prévue à partir de juin. 

A moyen et long terme, huit forages doivent être mis en place, et une usine de désalinisation sera construite, dans un délai maximal de 18 mois. Enfin, une troisième retenue collinaire sera réalisée, à Ourovéni (centre), pour un coût de 25 millions d'euros, et une livraison fin 2020.