Mayenne : la joggeuse disparue a été retrouvée

La procureure de la République de Laval, Céline Maigné, s'est exprimée mardi soir.
La procureure de la République de Laval, Céline Maigné, s'est exprimée mardi soir. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet de Laval a annoncé mardi soir que la joggeuse de 17 ans qui avait disparu lundi a été retrouvée vivante mardi. "Celle-ci va être médicalement prise en charge pour s'assurer de son état de santé", a annoncé Céline Maigné, la procureure de la République.

Vingt-quatre heures après sa disparition en Mayenne, la joggeuse de 17 ans a été retrouvée vivante à Sablé-sur-Sarthe, dans la Sarthe, a annoncé mardi soir la procureure de la République de Laval Céline Maigné. "La gendarmerie a été avisée et confirme la découverte, vivante, de la jeune fille disparue hier. Celle-ci va être médicalement prise en charge pour s'assurer de son état de santé", a annoncé Céline Maigné, ajoutant que les investigations "vont se poursuivre pour préciser son emploi du temps de cette dernière journée".

Interrogée par l'AFP, Céline Maigné a précisé que la découverte avait été faite à Sablé-sur-Sarthe, à une dizaine de kilomètres du domicile de la jeune lycéenne, et que le parquet communiquerait mercredi dans la journée. Selon un photographe de l'AFP, la rue Gambetta de Sablé-sur-Sarthe, qui mène à Laval, était totalement bouclée par les forces de l'ordre mardi soir.

Ouverture d'une enquête pour "enlèvement et séquestration"

Une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte, au lendemain de la mystérieuse disparition de cette jeune lycéenne bien intégrée, mobilisant quelque 200 militaires pour tenter de la retrouver. "Cette qualification d'enlèvement et séquestration est punie d'une peine délictuelle dans l'hypothèse où l'auteur des faits libère volontairement et rapidement la personne retenue", avait déclaré en fin d'après-midi la procureure devant la presse, semblant s'adresser à un éventuel ravisseur. La procureure avait toutefois souligné que les "premiers éléments recueillis" ne permettaient "en l'état d'écarter aucune piste, qu'elle soit criminelle, accidentelle ou de fugue".

La jeune fille était partie de son domicile à Saint-Brice lundi vers 16 heures pour faire un jogging, "une activité qui lui est habituelle", selon la magistrate. Sa disparition a été signalée à 18h40 à la gendarmerie par ses parents. "Son père, alerté par la durée de son absence, s'est rendu sur le parcours qu'elle effectue généralement et ne l'y a pas retrouvée", avait précisé Céline Maigné. "Ses recherches l'ont amené à découvrir différents effets qu'il reconnaît comme appartenant à sa fille et qui sont en cours d'exploitation".

Lors de son point presse, la procureure avait décrit "une jeune fille qui ne présente pas de particularité notable et qui est parfaitement insérée, entourée, sportive, qui poursuit ses études dans un lycée de la région". D'après l'application Strava, qui permet de partager ses performances sportives grâce à un suivi GPS, la jeune fille avait l'habitude d'effectuer une boucle d'environ 5 km, en 25 minutes, au nord du bourg de Saint-Brice. Lundi, son parcours s'est interrompu au bout de 5 minutes, à un kilomètre seulement de son domicile, à l'intersection de deux routes dans une zone non boisée, près de la forêt domaniale de Bellebranche.

Un homme placé en garde à vue

Un homme en état d'ébriété a été placé en garde à vue lundi soir, "afin de permettre d'éclaircir son emploi du temps au vu des quelques incohérences lors de ses premières déclarations", avait précisé Céline Maigné, qui n'a pas exclu sa remise en liberté dès mardi. Interrogée sur ce point mardi soir par l'AFP, elle n'a pas souhaité en dire plus.

Deux cents gendarmes étaient mobilisés jusqu'à la découverte de la jeune fille. Il s'agissait notamment de plongeurs, de gendarmes mobiles, d'équipes cynophiles, d'hélicoptères, et d'équipes à cheval pour les zones boisées. Le terrain est "difficile car étendu", avait souligné la procureure, évoquant une zone de 190 hectares autour du domicile des parents, partiellement boisée et parsemée d'étendues d'eau.

Mardi après-midi, les gendarmes bloquaient les principales routes d'accès à la forêt de Bellebranche et à ses environs. De nombreux véhicules de gendarmerie, notamment les camionnettes des techniciens en identification criminelle, sillonnaient cette petite commune rurale de 530 personnes, à l'habitat très dispersé. Un hélicoptère survolait les environs tandis que des gendarmes interrogeaient les voisins de l'adolescente.