Cette année, le coût de la vie étudiante est à la hausse, selon le dernier rapport de l'Unef (Photo d'illustration) 1:39
  • Copié
Aurélien Fleurot, édité par Ariel Guez
Selon les rapports de la Fage et l'Unef, principales organisations étudiantes en France, le coût de la vie étudiante sera plus élevé pour l'année 2020-2021. Avec la crise sanitaire, un tout nouveau secteur de dépenses a été crée, puisque chaque étudiant dépensera 32 euros minimum par mois pour pouvoir se masquer, selon l'estimation de la Fage.

Pour les étudiants qui feront leur rentrée dans l'enseignement supérieur en septembre, les prochaines semaines s'écrivent en pointillés. Dates de reprise, cours à distance ou en présentiel : beaucoup d'entre eux n'ont encore aucune certitude sur les protocoles sanitaires qui seront appliqués à l'heure du coronavirus. Une seule chose est sûre : en 2020-2021, le coût de la vie sera plus important qu'en 2019-2020, selon les rapports des deux principaux syndicats étudiants, l'Unef et la Fage.

Les masques vont coûter plus de 230 euros par an à chaque étudiant

Le coronavirus impactera beaucoup la rentrée, selon la première fédération des étudiants de France. Car la Fage estime à 32 euros minimum par mois le coût des masques pour un étudiant et anticipe déjà des problèmes sanitaires avec des jeunes qui utiliseraient leurs masques plusieurs jours d'affilée, faute d'avoir les moyens d'en acheter de nouveaux. Même constat pour l'Unef, qui estime le coût du masque à 230 euros par an. 

La situation est telle que plusieurs responsables politiques demandent désormais à ce que les masques soient gratuits pour les étudiants et les plus précaires. La demande date du début de la crise pour la gauche, mais face à la publication de ces chiffres, la droite pourrait aussi réclamer la gratuité des masques de protection. "Le coût des masques pénalise durement les populations les plus précaires. Pour garantir son égal accès à tous et la généralisation de son usage j’appelle à sa gratuité", a tweeté lundi le député LR Eric Ciotti. 

"Chaque année, on constate une augmentation du coût du logement"

Surtout que ces dépenses liées à la crise sanitaire vont s'ajouter aux autres dépenses des étudiants, avec un coût de la rentrée qui s'élève à 2.361 euros pour cette rentrée, selon la Fage. Les étudiants voient leurs budgets plombés par les loyers (69% du budget mensuel des étudiants) et les transports. Selon le rapport de l'Unef, le loyer moyen passe de 522 euros par mois à 535 euros (+2,41%). "Chaque année, on constate une augmentation du coût du logement de petites surfaces dans le privé et ça devient assez inquiétant puisqu'on a des augmentations très fortes", explique au micro d'Europe 1 Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant, qui cite notamment Lyon (hausse de 5% des loyers) et Bordeaux (4%). "Ça plombe réellement la situation des étudiants dans ces villes-là", déplore-t-elle. 

Si l'augmentation des prix des transports n'est pas significative, inférieure à 0,5%, le syndicat met l'accent sur "des prix élevés" à plus de 300 euros l'abonnement annuel dans plusieurs villes (Paris, Rennes, Lyon, Lille...). Par ailleurs, Lyon, Lille, Brest et Bordeaux sont les quatre villes qui cumulent hausse des loyers et des transports, pointe l'Unef.