Marseille : revers juridique pour les défenseurs d'une carrière antique du centre-ville

Devant le tribunal administratif, une association de riverains avait demandé une interdiction en urgence (référé) de la poursuite des travaux. (Illustration)
Devant le tribunal administratif, une association de riverains avait demandé une interdiction en urgence (référé) de la poursuite des travaux. (Illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le tribunal administratif a refusé de suspendre le projet immobilier qui menace une carrière antique du Ve siècle, découverte en plein centre de la cité phocéenne. 

Les défenseurs d'une carrière antique du Ve siècle, découverte en plein centre de Marseille et menacée par un promoteur, ont essuyé un revers auprès du tribunal administratif, qui a refusé de suspendre en urgence le projet immobilier, a-t-on appris samedi auprès de leur avocat.

Un projet immobilier qui a reçu l'aval de la mairie. Le site de la Corderie est depuis l'été au centre d'une mobilisation de riverains et d'association, soutenus par des politiques, dont le député France Insoumise de Marseille Jean-Luc Mélenchon. Ils considèrent que cette carrière est un témoignage unique de la fondation de la cité phocéenne, la plus ancienne ville de France, et que le groupe Vinci doit renoncer à son projet immobilier, qui a reçu l'aval du maire Les Républicains Jean-Claude Gaudin.

Préserver une partie de la carrière seulement, ordonne l'État. L'État a ordonné au promoteur de sauvegarder une partie de la carrière seulement, 635 m2, au vu de l'intérêt du site. Devant le tribunal administratif, une association de riverains, le CIQ Saint-Victor Corderie, avait demandé une interdiction en urgence (référé) de la poursuite des travaux. Le juge a considéré qu'il n'y avait pas d'urgence à statuer car l'association n'apportait pas la preuve de "la réalité ni même l'imminence d'un démarrage significatif des travaux en cause".

Il y a pourtant urgence car "les vestiges peuvent, juridiquement, être détruits dès aujourd'hui", a regretté auprès l'avocat de l'association, Me Charles Gimenez-Bros, annonçant que celle-ci allait poursuivre ses actions en justice.